Si le Togo était un pays normal géré dans les règles de l’art, il y a longtemps qu’un certain monsieur Bakalawa Fofana ne serait plus au gouvernement, mais bien devant les Tribunaux pour rendre compte de sa gestion précédente du ministère de la Zone franche. Mais avec Faure Gnassingbé, c’est l’impunité totale, et ceux qui, hier, jouaient les durs de l’opposition, en profitent et se la coulent douce. Le seul diplômé d’études supérieures en Arabie Saoudite dans le gouvernement a bien des méthodes peu orthodoxes pour se faire des sous.
 
En effet, nommé ministre de l’Industrie, de la Zone franche et des Innovations technologiques au lendemain de l’accord bidon UFC-RPT, le sieur Bakalawa s’est employé à dépouiller les opérateurs économiques installés dans la Zone franche à travers un puissant réseau de jeunes racketteurs. Sur la plupart des chantiers qu’il a ouverts, les opérateurs débarquaient gratuitement fers à béton, tonnes de ciment et autres matériels de construction. Mais très vite, certains Libanais et autres opérateurs ont commencé par être agacés des méthodes du ministre et ont cherché à plusieurs reprises à rencontrer, non pas le chef du gouvernement d’alors Gilbert Houngbo, mais bien Gilchrist Olympio pour lui relater en personne les faits et gestes de son ministre. Les choses en étaient là lorsque le gouvernement Houngbo a rendu son tablier. Au lieu de virer ce monsieur du gouvernement et le mettre à la disposition de la Justice, Faure Gnassingbé et son ami Gilchrist Olympio ont préféré l’envoyer au ministère des Sports et des Loisirs. Mais son remplaçant, le ministre Agbéviadé Galley sous pression de ces opérateurs économiques n’a pas le sommeil tranquille. Au niveau de l’UFC, tout a été fait pour camoufler ce scandale qui ne fait pas honneur au parti.
 
Au lieu de faire profil bas, le ministre Bakalawa, une fois au département des Sports et des Loisirs, tient à rééditer les magouilles qui l’ont éclaboussé à la Zone Franche. Et cette fois-ci, c’est sur les Eperviers qu’il a jeté son dévolu, dans une obscure affaire de prime sur fond de retro-commission avec des complicités au sein de la Fédération. C’est du moins une partie des puantes révélations faites le samedi dernier par le capitaine des Eperviers, Adébayor Sheyi sur radio Frequence1. Face au tollé suscité par les révélations du capitaine de l’équipe nationale, la Fédération togolaise de football a publié une mise au point qui est loin d’éclaircir l’opinion sur la question. On le voit bien, à cette allure, le Togo, comme en 2006 au Mondial en Allemagne, en 2010 à la CAN avec le drame de Cabinda, risque de se ridiculiser de nouveau à la face du monde entier par une participation hasardeuse à la compétition en Afrique du Sud.
 
Aux dernières nouvelles, le ministre des Sports continue de prendre des décisions hasardeuses, polluant davantage l’atmosphère déjà pestilentielle autour de l’équipe nationale. De toute évidence, comme son nom (Bakalawa) l’indique, l’homme s’en fout. Y a-t-il vraiment un gouvernement dans ce pays ?
 
Mensah K.
 
lalternative-togo
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here