Altercation, malentendu ou remous

Sans nul doute le courant de compréhension ne semble pas toujours passer bien entre les corps habillés et la population civile. Aussi, cela pourrait encore durer assez longtemps si les corps habillés et la population civile n’accordent pas leur violon au regard des situations conflictuelles qui opposent presque chaque jour que Dieu fait les manifestants lors des protestations populaires, les conducteurs de taxis motos, les vendeurs de carburant frelaté, les revendeuses et revendeurs ambulants, bref toutes les couches sociales du territoire togolais aux forces armées togolaises et les forces de l’ordre et de sécurité.
Le jeudi 12 janvier 2012, l’organisation de défense des droits de l’homme (ODDH) a organisé une marche de protestation contre la violation des droits de l’homme et l’impunité. Cette marche qui a quitté la Colombe de la Paix a connu sa chute sur l’esplanade du Palais des congrès où plusieurs déclarations ont été lues.
On peut, au cours de la marche noter la présence des associations comme Cacit dont le président Zeus Ajavon, Jdho de Carlos Kétohou, Acat-Togo de Jil Bénoît Afangbédji entre autres. On a également remarqué la présence des organisations des journalistes qui luttent pour la liberté de travail des journalistes. Certains partis politiques ont aussi apporté leur soutien aux Oddh notamment : le Comité d’Action pour le Renouveau (Car) de Me Dodji Apévon, l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (Obuts) de Messan Agbéyomé Kodjo, la Convention Démocratique des Peuples Africains (Cdpea) du Professeur Léopold Messan Gninèvi, le Mouvement Républicains Centriste (Mrc) d’Abass Kaboua, ainsi que l’Alliance Nationale pour le Changement (Anc) dont le Président national Jean Pierre Fabre a eu une altercation avec le Commissaire Sama.
Que s’était-il passé ? Les versions des faits
Selon le Président national de l’Anc à la plage le samedi 14 janvier passé, le Commissaire Sama lui aurait interdit de rentrer à l’intérieur du Palais des Congrès pour recevoir un appel téléphonique.
Du coup, Fabre aurait posé la question à son interlocuteur de savoir de quel droit il ne pourrait pas rentrer à l’intérieur du Palais pour ses besoins s’il sait que l’édifice appartient à tous les Togolais. Le président national de l’Anc aurait reconnu qu’il a traité le Commissaire de Con. Cette situation a failli dégénérer vu l’attroupement que cela avait engendré.
Selon le Commissaire Sama, lorsque M. Jean Pierre Fabre voulait rentrer à l’intérieur du Palais nous lui avions refusé l’accès. Et lorsqu’il voulait insister nous lui avions demandé si dans le communiqué définissant l’itinéraire de la marche il est écrit que le point de chute est l’intérieur du Palais des Congrès ou l’esplanade. « Nous faisons notre travail et peut-être c’est pour sa propre sécurité que nous lui avions refusé l’entrée. Jean Pierre Fabre voulait faire le « one man show ». Il n’avait pas compris alors que s’il lui arrivait quelque chose à l’intérieur nous sommes tenu responsables. Il nous avait traités de noms de tous les oiseaux.
Quelqu’un dans son groupe à même porté la main sur moi (le Commissaire). Moi je suis de nature calme ce qui me préoccupait est d’assurer la sécurité de tous ceux qui étaient arrivés à la marche c’est pourquoi d’ailleurs on a encadré les manifestants jusqu’au point de chute. Et si je n’étais pas compréhensible, et si c’étaient d’autres qui n’entendront ces injures ça allait dégénérer alors qu’aujourd’hui, il est important qu’on aille à l’apaisement, à la réconciliation et à l’amour du prochain pour construire le pays. Chacun d’entre nous doit revoir son comportement.
Si on me demande aujourd’hui d’aller rendre service à M. Fabre je le ferai. J’ai pris l’engagement de servir mon peuple, je le ferai pleinement. Pour cela, je n’ai pas gardé rancune pour ce qui s’était passé la dernière fois. Je l’ai considéré comme un incident et c’est tout » un extrait de la déclaration du Commissaire.
En écoutant donc le président national de l’Anc le samedi à la plage et le Commissaire Sama, il y avait eu certainement quelque chose qui n’aurait pas plus du tout à Me Zeus Ajavon, l’un des organisateurs de la manifestation.
Au Triangle des Enjeux, nous nous sommes donné le devoir de restituer la version des faits vécus de chaque côté c’est-à-dire par Fabre et le Commissaire pour lever l’équivoque et mettre fin à la spéculation. Car, il y avait tellement de version des faits qui ne font honneur ni aux organisateurs de la marche, c’est-à-dire les associations de défense de droits de l’homme ni aux partis politiques ni aux encadreurs de la marche que sont les forces de l’ordre et de sécurité
Jérôme Sossou
triangledesenjeux.com

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