Il n’est plus à présenter sur la scène politique togolaise. Mais à titre de rappel pour ceux qui ont bien fait de vite oublier le mauvais rôle qu’il s’est donné dans la querelle intestine au sein de l’Union des forces de changement (Ufc), ayant abouti à l’éclatement du parti, il a fait la pluie et le beau temps. Et ces derniers temps, dans l’affaire de l’exclusion des députés de l’Alliance nationale pour le changement (l’Anc), après bien sûr la décision de la cour de justice de la Cedeao, l’homme semble-t-il, donnerait l’impression de quelqu’un qui nourrit un profond regret du passé. Djovi Gally, puisque c’est de lui qu’il s’agit.
En effet, suite à la présidentielle du 04 Mars 2010, la matière grise de l’Ufc originelle a quitté le parti pour créer l’Anc eu égard à la décision unilatérale de Gilchrist Olympio de signer un accord avec le Rpt pour disait-il, sortir le Togo de l’impasse politique. Cet état de chose avait suscité tant de polémiques au sein de la population togolaise. Et, pour faire comprendre au peuple le bien fondé de la signature de cet accord qui n’en était pas un, le conseiller juridique du président de l’Ufc, Me Djovi Gally s’est démené comme un beau diable dans un bénitier et avait mis tout son espoir dans la réussite de ce papier qualifié pompeusement d’accord historique. Mais le peuple, resté égal à lui-même, s’étant démarqué dès le départ, de la démarche solitaire et macabre de Gilchrist Olympio, n’avait pas accompagné notre fameux avocat dans sa mission morbide.
Au regard de la situation qui prévaut actuellement dans le pays avec la reprise des discussions au Cadre permanent de dialogue et de concertation (Cpdc) dit rénové, tout est en passe de donner raison à tous ceux qui ont soutenu que la signature d’un accord entre seulement l’Ufc et le Rpt sans l’assentiment du peuple était voué à l’échec
Ayant donc compris très tôt que sur toute la ligne, cet accord a échoué même avant la date de sa signature, Me Djovi Gally qui n’a que ses yeux pour pleurer, se montre indifférent face aux nouveaux rapports de force qui sont en train d’écrire une nouvelle page de l’histoire du Togo avec en toile de fond, un mutisme extraordinaire que nul prophète ne saurait prédire connaissant bien la hargne et la véhémence non sans lesquelles il a de tout temps défendu l’Ufc de Gilchrist Olympio.
Par ailleurs, tout porterait à croire que la décision de la cour de justice de la Cedeao qui a donné raison aux neuf députés de l’Anc exclus arbitrairement de l’Assemblée nationale dont la réintégration au sein de l’institution constitue jusqu’à preuve de contraire, un véritable casse-tête chinois pour le pouvoir de Faure Gnassingbé, vient clouer le bec au conseiller personnel de Gil et porte-parole de l’Ufc.
Sinon, comment peut-on expliquer ce mutisme sans précédent de cet homme vu toute la verve avec laquelle il a soutenu et défendu l’ignominie qui a conduit à l’exclusion de la représentation nationale, des élus du peuple. En lieu et place du porte-parole de l’Ufc, c’est Jean Claude Homawo qui visiblement a pris la relève pour gesticuler et se fourvoyer dans un mimétisme extraordinaire au travers duquel, il étale à la face du monde toutes les tares et les casseroles qu’il a pendant longtemps traînées derrière lui.
Dans une autre mesure, étant donné que l’Ufc n’a plus d’avenir politique et qu’elle est en fin de course, notre fameux avocat s’est résolu au statut de l’enfant prodige. Ce qui l’a donc conduit à négocier son retour à l’Anc de Jean Pierre Fabre qui, rappelons-le au passage, a amené ce dernier (Djovi Gally) à l’Ufc.
Au-delà de toute considération, il est aujourd’hui clair pour tout le monde que l’Anc est en passe de ratisser large et nul ne peut donc douter un tant soit peu de l’avenir politique de ce parti qui donne du fil à retordre à Faure Gnassingbé dont son parti politique qui est en gestation, attire également l’attention de Djovi Gally pour ses ambitions municipales.
C’est justement fort de cette envie incommensurable, cette soif inextinguible de se voir nommer un jour maire de Lomé-puisque c’est la tradition au Togo- qui l’a par le passé contraint à faire chemin avec l’Ufc d’alors.
Malheureusement, en dépit de tout le soutien indéfectible à l’accord Rpt-Ufc, l’homme n’a pas eu gain de cause. Dans ce contexte il devrait alors se battre d’une manière ou d’une autre pour assouvir ses ambitions personnelles. Pour cette raison, il s’est donné le devoir de retourner à l’Anc ou de faire chemin avec le nouveau parti politique de Faure Gnassingbé et espérer refaire le chemin perdu d’ici peu.
Au regard de ce constat navrant, il est clair que Me Djovi Gally n’arrive pas à se retrouver pour se fixer un réel objectif pouvant lui permettre de proposer des mesures fiables qui contribueront à la résolution de la crise qui secoue le Togo dans la mesure où la satisfaction de ses ambitions personnelles et égoïstes le pousse à se prostituer continuellement entre les partis politiques qu’il juge capable de l’aider à atteindre son but.
Peter S.
source : triangledesenjeux.com

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