Le ciel togolais semble être plus sombre pour le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé les jours qui viennent et pour cause. La grogne sociale est en passe d’atteindre lentement et sûrement toutes les couches sociales du territoire togolais. La gestion catastrophique du pouvoir de Faure en est la principale raison. Des mouvements estudiantins à la grogne des commerçants spoliés par l’agence nationale de renseignements créée et placée sous la coupole du prince « hériter » de la Nation togolaise en passant par les agents de la santé, les enseignants, les organisations de défense des droits de l’Homme pour ne citer que ceux-là, les centrales syndicales et la police semblent compliquer la situation à Faure Gnassingbé.
En effet, depuis 2005, un statut a été défini pour permettre une meilleure condition de vie et de travail pour les corps habillés notamment la police.
Si le statut des militaires semble connaître une légère application, celui des policiers est rangé dans les tiroirs de Faure Gnassingbé.
Ainsi, les agents de la police croupissant dans la misère rackettent à longueur du temps leurs concitoyens n’importe comment et n’importent où.
« Trop c’est trop » disait un adage de chez nous.
La police l’aurait peut être compris eu égard à la misère ambiante dans laquelle elle fonctionne. Les conditions difficiles dans lesquelles elle travaille – faute de moyens modernes – pour l’exécution du devoir de sécurité et de maintien de l’ordre qui amène les populations à constater avec désespoir et amertume l’insécurité grandissante et ambiante qui sévit et devant lesquelles elles sont impuissantes.
Selon donc nos informations, un mécontentement très aigu s’emparerait du corps de la police qui souhaiterait que le statut des policiers fait depuis 2005 soit mis en exécution afin qu’on mette fin au favoritisme, à la mendicité et au racket dans les rues du Togo. « La non application de notre statu fait qu’on nous méprise.
Nos camarades qui ont des proches parents hauts perchés dans l’armée seuls bénéficient des grands avantages. Et nous, qui nous connait. Depuis qu’on est arrivé dans ce corps en 2005, tenez-vous bien nous avions été les mieux formés.
D’ailleurs personne n’a trouvé la mort parmi nous lors de notre formation alors que ce n’était pas habituellement le cas. Souvenez-vous également qu’en cette même année (2005) avec l’arrivée forcée de Faure au pouvoir le pays a connu un véritable trouble et grâce à nous avec notre jeune expérience, notre détermination et notre ténacité, nous avions quand même réussi à contenir cette fougue de manifestation populaire et à faire régner l’ordre.
Contre tout cela, nous sommes ignorés mieux traités comme des bêtes de sommes. Que ça fait pitié d’être corps habillé au Togo » nous confiait un jeune policier très remonté.
« Vous, quand on vous voit on sent en même temps que vous mangez bien. Alors que nous, on vous protège mais on a terriblement fin. Je ne pourrai pas vous dire combien je gagne à la fin du moi vous allez avoir du vertige. Et pourtant, ils (parlant des gouvernants Ndlr.) nous font subir des choses sans qu’on n’ait le pouvoir de revendiquer. Voyez que je suis avec cette autorité il y a des années sans que ma situation ne change.
Ils entretiennent bien leurs enfants, les envoient étudier dans des grandes écoles parfois même leurs femmes, maîtresses et enfants nous traitent comme des va-nu-pieds sans qu’on ait la force de dire ça suffit » se lamentait un autre presque en sanglots
Un autre policier plus furieux nous lâche ses mécontentements en ces termes « On ne sait pas là où nos supérieurs hiérarchiques trouvent l’argent. Partout où nous passons, poussent des « gratte-ciels » et tout ça leur appartient ou à leurs maîtresses. Des belles villas bien vitrées.
Ils roulent dans de grosses cylindrés alors que nous restons presque des gardiens pour leurs maisons inhabitées. Moi je le dis et le confirme.
Le jour où l’occasion permettra qu’on nous demande de mettre la main sur eux, c’est-à-dire que si on dit à chacun de nous d’arrêter ceux qui détournent, gaspillent les biens publics du pays ou font ces malversations financières, moi seul j’en arrêterai 13. Car, ce sont eux seuls qui mangent et après quand il y a révolte ou mécontentement dans les rues, on nous envoie à l’affront pour jeter des gaz lacrymogènes ou encore tirez sur nos propres concitoyens. Il faut alors que ça cesse un jour. Un jour viendra nous aussi nous allons réclamer nos droits »
Sans vouloir plus faire de commentaire, il reviendra aux Togolais de croiser fortement les doigts pour voir ce qui pourrait arriver les jours qui viennent ou alors souhaiter une belle aventure à Faure Gnassingbé dans sa mauvaise gestion du pays.
Jérôme Sossou
triangledesenjeux.com

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