Le collectif sauvons le Togo (CST) et la coalition Arc-en-ciel ont été les grands absents des concertations entamées ce vendredi à la Primature, siège du gouvernement, par le premier ministre Ahoomey-Zunu, a constaté l’Agence Afreepress.
 
Recueillir les avis et suggestions de tout un chacun en vue de la mise en place d’un cadre et des modalités devant conduire à l’ouverure d’un dialogue politique inclusif, telle est l’objectif assigné à ces concertations auxquelles les acteurs de la classe politique et de la société civile sont conviés.
 
Etait inscrit à l’ordre du jour ce vendredi, l’entretien à parrir de 9 heures des responsables du collectif sauvons le Togo (CST, opposition) avec le premier ministre Ahoomey-Zunu. Ceux-ci seraient immédiatement suivis, selon toujours ce programme, de leurs camarades de lutte de la coalition Arc-en-ciel. Mais les choses ne se sont pas passées suivant ce schéma, ces deux coalitions ayant opté pour le boycott de cette rencontre.
 
En l’absence de ces regroupements, le chef du gouvernement a démarré les discussions avec sept délégations de partis politiques et d’associations de la société civile. Il s’agit des délégations de l’UFC, de l’UNIR, de la CPP, du PDR, de l’Alliance du REFAMP et du GF2D.
 
« On ne peut pas répondre à une invitation lorsque nos militants sont tabassés et brutalisés, lorsqu’on les empêche de manifester librement malgré l’intervention de Mgr Nicodèm Barrigah, président de la CVJR », dénonce le CST.
 
Francis Ekon, président de la CPP, parti ayant pris part à cette rencontre, a dénoncé le refus de discuter d’une partie des acteurs de la classe politique. « Nous avons toujours dit et nous le soutenons que nous ne refusons pas un dialogue, c’est ce qu’il y a dans le dialogue qui est notre préoccupation. Donc lorsqu’on nous appelle pour un dialogue, nous allons toujours répondre favorablement », a fait savoir le président de la CPP qui a révélé à la presse, le contenu des échanges qui ont eu lieu entre sa délégation et M. Ahoomey-Zunu. « Nous avons dit au premier ministre qu’il serait judicieux que l’intervention de l’État se fasse en direction de nos jeunes frères et de nos enfants qui sont dans les rues. Nous lui avons aussi dit que quelques points du code électoral constituent pour nous des préoccupations », a-t-il mentionné.
 
En réponse à aux préoccupations de la CPP, le premier ministre a rassuré ses interlocuteurs quant à la volonté du gouvernement à avancer dans le sens d’un dialogue en vue de trouver les voies et moyens pour aller vers des élections paisibles au Togo.
 
Les responsables du dernier né des partis politiques, l’UNIR, ont également confié à la presse, le contenu de leurs échanges avec les représentants du gouvernement.
 
Georges Aidam, 1er Vice-Président de l’UNIR s’est réjoui de l’initiative prise par le gouvernement d’ouvrir sa porte à toute la classe politique togolaise. « Nous nous sommes réjouis du fait que le gouvernement ait pu engager le processus de dialogue annoncé. Notre parti a pensé qu’il était temps que ce processus démarre. Il nous a été demandé de donner notre avis sur le cadre et le contenu du dialogue envisagé. Nous avons donné notre position », a indiqué au sortir de la rencontre, M. Aidam.
 
De l’avis de ce dernier, le gouvernement doit élargi un peu plus, ce cadre de dialogue de façon à ce que, a-t-il soutenu toutes les couches de la société se sentent concernées par ce qui va être fait. « Nous pensons également que compte tenu du fait que nous sommes dans un processus électoral et que bientôt, nous aurons à faire face à des échéances électorales, le dialogue doit être circonscrit dans le temps », a-t-il souligné.
 
Le CST, une coalition de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile est née le 4 avril 2012 et a pour objectifs, la lutte pour l’obtention de conditions d’élections transparentes et démocratiques au Togo, la traduction devant les juridictions, des officiers indexés dans les conclusions du rapport d’enquête de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), comme ayant commis des actes de tortures sur des détenus.
 
Depuis le 12 août dernier, le CST appelle des manifestations de rue qui « s’inscrit dans une de dénonciation des actions du pouvoir de Lomé ». Il est à signaler qu’en marge des manifestations des 21 et 22 août dernier, plus de 125 arrestations et plusieurs dizaines de blessés ainsi que d’importants dégâts matériels ont été enregistrés.
 
afreepress.info
 

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