Le Collectif « Sauvons le Togo » a posé ce jeudi à Lomé trois préalables pour entrer en dialogue avec le gouvernement, a appris l’Agence Afreepress au cours d’un point de presse tenu par ce Collectif au siège de la Ligue togolaise des droits de l’Homme à Lomé.
 
Le conseil des ministres tenu hier mercredi a annoncé que le chef de l’Etat a instruit le chef du gouvernement Gilbert Houngbo à inviter les responsables du Collectif à un dialogue.
 
Ce dialogue devrait débuter ce matin à la primature, siège du gouvernement mais le Collectif ne s’était pas présenté.
 
Dans une correspondance adressée au ministre de l’Administration territoriale, le Coordinateur du Collectif Me Atta Ajavon a expliqué les raisons de l’absence du Collectif à la rencontre de ce matin.
 
Le Collectif demande que soit respecté le deuil des « trois de nos concitoyens morts au cours de nos manifestations dont un à Lomé et un à Sokodé, la libération des 53 personnes détenus à la prison civile de Lomé et une personne illégalement à la direction de la police judiciaire et la restitution des matériels de sonorisation, véhicules et autres bien meubles illégalement détenue aux mains de la gendarmerie ».
 
«Comment voulez-vous que nous puissions aller s’asseoir autour de la même table avec des gens qui ont causé les décès de ces compatriotes. Nous ne pouvons pas. Je ne sais pas si des gens peuvent le faire », a insisté Me Ajavon.
 
Il ne trouve pas d’inconvénient à discuter avec le chef du gouvernement démentant ainsi les rumeurs selon lesquelles le Collectif voudrait discuter personnellement avec le chef de l’Etat.
 
Pour le coordonnateur du Collectif « Chaque fois que nous ne manifestons sur le territoire nationale on réprime, on tue, on nous gaze, c’est la négation de nos droits reconnus par la Constitution. Nous ne sommes pas sûrs que si nous sortons on ne va pas nous gazer. Dans ces conditions nous ne pouvons pas aller discuter. Lorsque nous aurons l’assurance que ses préalables sont satisfaits nous pourrons nous asseoir et discuter », martèle-t-il.
 
Toutefois le Collectif, se dit disposé à dialoguer des problèmes réels du Togo résumés dans sa « Plateforme citoyenne pour un Togo démocratique » lorsque le gouvernement aura montré la preuve de sa bonne volonté en réglant les différents points soulevés.
 
Le 04 juin dernier Ce collectif a rendu public une plateforme qui prend en compte tous le problème institutionnel et constitutionnel du Togo et l’assainissement de la scène politique.
 
A. L.
 

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