Les jours passent et se ressemblent pour la Côte d’Ivoire et Les Ivoiriens ne sont pas au bout de leur malheur. Dimanche, le pays devrait célébrer le 51ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Tout était fin prêt pour que la fête soit belle. C’est la première célébration de l’ère Ouattara. Le président et son gouvernement avaient donc à cœur de faire les choses en grand surtout que l’année dernière, pour cause d’élection les Ivoiriens avaient été sevrés de cette manifestation célébrée en grand pompe partout sur le continent.
 
Mais cette fois encore, le gouvernement ivoirien a été contraint de revoir ses prévisions à la baisse. A quelques heures de cette mémorable date, le pays a été frappé par un grave accident de bus survenu en plein cœur de la ville d’Abidjan, sur le pont Félix Houphouët. Un drame qui, selon des sources hospitalières, aurait fait plus de 37 morts. Cet nième malheur qui frappe la Côte d’Ivoire, cette fois-ci sous l’ère Ouattara ne présage rien de bon pour le pays. La superstition ayant une bonne place en Afrique, nombreux sont ceux qui conseilleraient au nouveau régime d’observer de longues périodes de prières de purification afin de conjurer le mauvais sort. Beaucoup de sang a été versé ces dernières années dans le pays et beaucoup de vies sacrifiées.
 
Dans son message à la nation à l’occasion de cette célébration, Alassane Ouattara a effectivement appelé ses compatriotes à la prière et au recueillement. Pour ce faire, des activités programmées dans le cadre de ce 51ème anniversaire de l’indépendance sont simplement annulées ou reportées pour respecter la douleur des familles.
 
Il faut saluer la promptitude avec laquelle Alassane Ouattara et son gouvernement ont réagi à la nouvelle de l’accident. Quelques heures seulement après le drame, le Président de la République a fait le déplacement des lieux et demandé à ses ministres de tout mettre en œuvre pour faire prévaloir la solidarité nationale. Voilà une démarche très rare sur le continent. Ils sont en effet rares, ces chefs d’Etat africains à se rendre aux chevets de leurs compatriotes frappés par des malheurs. Ce rôle est laissé au ministre le plus invisible du gouvernement ou aux directeurs de Cabinet qui se chargent de porter le message de compassion du chef de l’Etat aux victimes pendant que ce dernier se la coule tout douce dans son palais. Mieux que des billets de banque, cette action du président apaise les cœurs des familles.
 
Quelles leçons tirer de ce drame ? Le nouveau régime ivoirien saura-t-il mieux faire que son prédécesseur en donnant suite à l’enquête qui est ouverte ? Les familles des victimes sont en droit de savoir les tenants et les aboutissants de ce drame et les mesures prises pour qu’à l’avenir, cela soit évité. La Société abidjanaise de transport (Sotra) dispose-t-elle des moyens de sa politique ? Par manque de véhicules en nombre suffisant pour mener à bien sa mission, il n’est pas rare de rencontrer sur les routes d’Abidjan, des bus de cette société surchargés. Ce qui constitue des risques d’accident.
 
Il faudrait aussi savoir quelle est la part de responsabilité de la direction de la Sotra dans cet accident qui vient de faire 37 morts.
 
O. A.
 
source: liberté hebdo togo

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here