vingt-quatre (24) heures après le vote et la désignation par les députés togolais des représentants des partis extraparlementaires et de la société civile devant siéger au sein de la nouvelle Commission électorale nationale et indépendante (CENI), les voix continuent de s’élever pour condamner ce qu’elles appellent « une tentative de passage en force ».
 
Après la décision du Comité d’action pour le renouveau (CAR, opposition) de retirer ses deux représentants de la CENI en signe de condamnation, c’est le tour de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) de faire entendre sa voix et de « dénoncer » à son tour, le processus ayant mené à la désignation de ces personnes.
 
Cette condamnation, la CDPA l’a faite ce mardi au cours d’une conférence de presse tenue à son siège à Lomé, conférence à laquelle a pris part l’Agence Afreepress. Pour Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, présidente nationale de la CDPA, le vote et la désignation le 15 octobre dernier des représentants des partis extraparlementaires et ceux de la société civile au sein de la nouvelle CENI, s’apparente à une tentative de « passage en force ». « Le Togo ne verra jamais le bout du tunnel si jamais on voulait faire un passage en force qui consisterait pour une partie des forces politiques présentes de s’entendre pour faire les élections en excluant l’opposition », a mis en garde le successeur du professeur Léopold Gnininvi.
 
Selon le parti des « Intellectuels », le renouvellement des membres de la CENI devrait en principe découler d’un consensus entre toute la classe politique togolaise. « La CDPA s’étonne que ce renouvellement intervienne alors qu’il n’y a pas de consensus sur la composition de la nouvelle CENI. Cette situation est d’autant plus surprenante que le CAR a suspendu ce même jour sa participation à la CENI et, tout comme l’ANC, n’a envoyé aucun nom de représentants à la CENI », souligne une déclaration liminaire lue au cours de cette rencontre avec la presse.
 
Seule une commission électorale consensuelle et équilibrée pourrait organiser des élections « équitables et transparentes, non génératrices de violence », parce que gages de résultats issus des urnes « non contestées et acceptées par tous », pense le bureau politique de la CDPA.
 
Le parti dit avoir pris « acte » de l’élection de son représentant, Sibabi Boutchou, dont la candidature a été déposée à l’Assemblée nationale en juin 2012, au rang des partis extraparlementaires, mais appelle le gouvernement à « créer les conditions objectives d’un dialogue franc et utile en vue de procéder de manière consensuelle aux réformes constitutionnelles et institutionnelles qui prennent en compte entre autres sujets, la composition de la CENI ». Ceci va dans l’intérêt supérieur du Togo, fait savoir le parti qui ne demandera cependant pas à son représentant nouvellement élu de présenter sa démission.
 
Olivier A.
 
afreepress
 

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