« La honte n’est pas toujours la conscience du mal que nous faisons, elle est souvent la conscience du mal qu’on nous fait ». La caution d’une récidive de la catastrophe électorale, avec ses tombes, ses handicapés, ses exilés, par des mères de famille nous situe dans cette réflexion profonde de Paul MORAND dans son œuvre, L’homme pressé. Ces femmes font honte au genre humain.
 
Dans nos actions, nous disposons de deux zones de commande : le cœur et la tête. De notre être biologique à notre être social, il y a une articulation éducative et morale. C’est pourquoi nos instincts les plus nobles reçoivent dans leur expression adéquate une approbation de notre propre conscience ainsi que celle des autres. Mais, lorsqu’ils sont désadaptés dans des circonstances particulières, ils sont réprouvés, et le plus souvent, par la conscience collective. L’instinct le mieux approuvé dans toute sa noblesse réside en la femme : l’instinct maternel. La nature féminine en est si bien pourvue qu’elle ne saurait se dessécher sans provoquer en elle des monstruosités.
 
L’instinct maternel est la disposition spécifique en chaque femme d’être dans un puissant élan affectif, spontané, vif avec une grandeur de protéger la vie, de la défendre, quoi qu’il advienne pour assurer à la progéniture une existence, un développement heureux. Il est le don qui résulte du pouvoir de l’enfantement. Il est une promptitude à protéger la vie en danger imminent chez la femme. Cette innéité particulière est aussi observable chez toutes les femelles. Les femmes et les femelles l’ont en commun et l’exercent pour protéger surtout leurs enfants et leurs petits. Aussi en usent-elles pour sauver leurs familles, leurs communautés, leurs cités, leurs pays dans les cas de désespérance ou en situation de convulsions graves.
 
Ce qui défie au Togo l’instinct maternel après 811 citoyens massacrés en 2005 pour nos infirmités électorales, c’est la vacuité morale des femmes en soutien à la récidive. Du simple fait qu’elles sont dans la Convention pour la promotion et la propagande d’un régime qui répand du sang, elles ont choisi contre leur propre nature une mutilation de leur affectivité maternelle. Elles formulent leur appui à l’aventure électorale à l’heure où les hommes de Dieu, la Conférence des Eglises, dégagent de sombres présages sur le processus électoral et exigent un dialogue qui dissipe le brouillard sur l’avenir de notre pays.
 
L’étonnante aridité affective et humaine des femmes unies dans le cannibalisme est pour nous et pour tout homme équilibré un déchirement, une honte, une infamie. Les mégères qui proposent leur accompagnement à la catastrophe électorale sont de pures sorcières. Malheureusement, toute l’histoire de l’Humanité est remplie de ces sorcières qui n’ont jamais donné une primauté à la vie. L’esclavage, ce crime contre l’Humanité, aboli par Victor SCHOELCHER a été réactivé par une sorcière de maîtresse de NAPOLEON 1er dans les Antilles des années durant. Autant cette sale maîtresse se fait honte à l’Humanité, nos sœurs, nos mamans- si on peut les appeler ainsi- qui sont dans l’excitation d’un accompagnement de leur prince distributeur de générosité nous inclinent la tête de honte. Elles dérogent à leur statut de femme par renoncement à leur instinct maternel et réalisent ipso facto une amputation grave de leur personnalité. Elles sont affreuses et monstrueuses dans le rôle qu’elles s’assignent par leur Convention, le meurtre originel de leur avenir noir.
 
Les femmes qui ont l’ingéniosité de tromper, de s’enfermer dans les jouissances creuses et qui ont la propension de mentir, de contourner la vérité, de violer les principes humains se moquent d’elles-mêmes. Leur laideur les expose dans une foire aux cancres où elles perdent tous les attributs attachés à la nature féminine. L’élégance et la grâce sont une forme d’intelligence qui ordonne la femme à poser de grands actes décisifs comme on en trouve dans les grandes œuvres commeL’Aventure ambiguë de Cheick Hamidou KANE avec la Grande Royale ou dans l’Histoire de France avec Jeanne d’ARC, Simone de BEAUVOIR, Simone WEIL…
 
Quand le zèle borne l’action de la femme et le profit motive ses positions, son imagination devient fétide. Elle est ainsi à la merci de tous les vents, des plus crapuleux aux plus criminels et ses joies éphémères du triomphe lui ouvrent les portes de l’enfer. Aucune femme ne peut violer sa qualité de maman, ce don inconvertible de maternité et être encore en équilibre psychique.
 
Dans quelle catégorie les Togolais peuvent-ils encore classer ces mamans qui ont renoncé à elles-mêmes, à leur précieuse valeur que la nature leur a gracieusement offerte ?
 
Quelle place l’histoire réserve-t-elle à celles qui ont fait le pacte de la dégénérescence ?
 
1) Soutien à la criminalité
 
Les avantages matériels sont source de grands conflits. Karl MARX en parle abondamment dans L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat où il souligne la désarticulation socioéconomique par l’obsession du gain. Mais, ce que la femme n’échange jamais contre le profit, c’est sa progéniture. Une catégorie de femmes positionne ses gains en échange de la vie des enfants au Togo. C’est cette race de femmes que l’Ecriture Sainte récuse. L’éthique politique les condamne et la morale universelle les juge comme des cannibales des temps modernes, prêtes à dépecer leurs propres enfants pour les vendre à des compagnies annexes de cannibalisme.
 
Nous sommes atterrés par leur courage et leur cupidité. Elles s’accrochent mordicus à un pouvoir qui, dans le même cas de figure d’une question électorale, a déjà aligné dans nos cimetières des tombes à travers tout le pays. Ce sont elles qui tirent les bénéfices de ces morts avec leurs connections annexes. Elles n’ont pas réussi l’exorcisme de leurs dettes humaines et les fantômes poursuivent toujours la racaille pour l’exhiber dans ses ruines de conscience. Des femmes qui choisissent la mortification d’un peuple par la violence électorale et des atrocités pour leurs gains particuliers. Elles sont dans le règne de l’indigence morale et dans l’abîme de la sensibilité maternelle. Quelle fierté peuvent-elles encore avoir à l’intérieur de leurs maisons et que peuvent espérer leurs enfants d’elles ? Aucun frémissement humain n’est capable de s’emparer d’elles quand un bébé crie de détresse. Ces femmes sont déjà mortes avant leur propre mort. Oui, on peut mourir deux fois : la première fois dans le regard des autres, la seconde fois par dégénérescence physiologique.
 
La dissociabilité active des femmes unies dans la Convention de la déchéance propose des services d’accompagnement mortel à la fraude électorale du simple fait que ces mégères ont monnayé leur nature. Toute femme en vacuité de noblesse de cet instinct maternel est pire qu’une bête féroce. Elle demeure dans le dernier grade des monstres répugnants. Nous sommes plutôt émerveillés par l’affectivité maternelle, par la valeur de cet instinct maternel chez les animaux dans le livre célèbre de Lucien MALSON, Les enfants sauvages. Ces enfants du monde proprement humain, perdus en brousse pour des raisons diverses et récupérés par des bêtes. Il ne s’agit pas d’une fiction. Le médecin Jean ITARD s’est particulièrement intéressé à ces cas. Amala et Kamala sont deux petites filles indiennes qui ont été récupérées par des louves. Quand des bêtes sauvages protègent la vie mieux que des femmes togolaises, chacun peut mesurer les spécificités de ce machin de Convention qui a pour fonction d’éteindre le jour à des Togolais dans l’accompagnement des turbulences électorales. Dans ce pays, les bêtes sauvages sont plus désirables que celles qui ont accepté d’être moins que ces animaux.
 
Ce stade de falsification de sa propre nature et de dépravation est proverbial. Il n’exprime aucune intelligence et n’est d’aucun ressort du domaine politique. L’attitude de ce conglomérat de copines qui met en feu la République avec des intentions crapuleuses pour des intérêts chétifs est une effroyable punition des fantômes des victimes électorales avant de les pendre. Le militantisme du crime est une conception minable du pouvoir. Il a toujours des revers impitoyables. Pour être sincère avec les femmes de la Convention pour une caution sans faille à la catastrophe électorale, disons leur que nous les plaignons. Toute conscience qui attache du prix à la vie, à la liberté, au respect de l’autre dans ses droits jamais ne se détourne dans sa mission de noblesse. Elle triomphe des adversités de l’histoire.
 
Quand l’humanité fait défaut dans les hommes, ils ne sont plus aptes au discernement et l’équilibre psychique n’est plus acquis. C’est pourquoi nous ne devons pas nous étonner que les femmes de la Convention prêtent à leur champion de l’imposture le fauteuil de Dieu avec l’ingéniosité idiote de remplacer dans une chanson de la Liturgie le nom de Dieu Suprême par celui qui est assis sur des cadavres et qui ne connaît ni frère ni sœur dans sa propre famille biologique. Ce degré de profanation et de sacrilège est une grande misère mentale qui risque d’engloutir dans l’ordre naturel de la pénitence les recalés de la Civilisation et du bon sens. La Convention maudite des sorcières de la République a franchi le Rubicond des peccadilles. Elle a offensé l’âme de grandeur et d’amour de nos aïeux dans cette portion de terre pour laquelle ils ont accepté de mourir pour nous laisser vivre libres.
 
L’excuse ne saurait être envisagée pour une complicité de meurtre, de crimes de masse. En politique, celui qui tue son propre peuple quels que soient les motifs, commet une faute lourde pour s’ouvrir les portes des châtiments dans la durée. Nul ne peut jouer avec la vie des autres pour espérer vivre en toute tranquillité. Demain est un autre jour si lointain et si proche. Les pas du présent s’inscrivent dans le futur, dans les chaînons des principes qui font l’âme d’une Nation. Cette réalité nous convie à beaucoup de prudence. La base de la Convention des femmes unies dans le mal contre le peuple togolais est une mauvaise conscience. Cette Convention des femmes pose les jalons d’un soutien à la récidive des crimes rituels de la dynastie GNASSINGBE. Déjà, la Conférence des Eglises s’émeut du mauvais présage d’un passage en force pour des élections truquées, frauduleuses et mène une offensive salutaire pour la réouverture des portes d’un dialogue osé et franc qui établisse le consensus sur les conditions de possibilité d’une consultation électorale.
 
Le choix de l’Eglise est aux antipodes de la Convention des femmes de la Vanité qui ont renoncé à leur propre nature pour se blottir dans l’abîme moral. Leur aventure n’a aucun sédiment de fierté ni de responsabilité. Privées de vertu, comment parviendraient-elles à semer dans le cœur des Togolais des grains de bonheur ? André GIDE a raison d’écrire dans Les nourritures terrestres : «Ne peut rien pour le bonheur d’autrui celui qui ne sait être heureux lui-même ». Pour être heureux soi-même, il faut avoir la conscience libre d’avoir bien agi. La déification d’un homme, de surcroit un imposteur, est une œuvre si grave qu’elle ne saurait libérer une conscience.
 
2) La sentence de l’histoire
 
Il y a un degré en-dessous de la bestialité où les hommes se chosifient comme de vulgaires bibelots des politiques lorsqu’ils se prêtent à leur jeu avec une grande ignorance pour leur faire un chemin à n’importe quel prix. Ils deviennent des outils pour des ambitions sectaires des politiques qui en rien ne participent de l’émancipation des peuples et du progrès dans les réclamations populaires.
 
La frange des femmes et des hommes qui demeure dans la caverne émotive et irréfléchie du soutien aux visages hideux des politiques n’a de victoire que dans l’illusion parce qu’elle finit par se mettre à dos, tôt ou tard, toute la collectivité nationale, impitoyable et vindicative dans l’évidence du principe de réalité qui élève la révolte quand tout coule dans un crime contre le peuple. Il y a une logique du cours de l’histoire, une autodétermination des événements eux-mêmes qui balise le chemin de l’avenir où les gratifications et des sanctions se distribuent au prorata des responsabilités et des culpabilités dans tout complot contre la vie. Cette réalité est dans le mouvement de l’histoire. Elle est inexorable avec ses rebonds spectaculaires sur les acteurs des drames, leurs commanditaires. La sentence de l’histoire nous commande la prudence dans nos choix. Les faire-valoir et les prête-voix doivent mesurer la taille des manœuvres auxquelles ils se prêtent. C’est à ce sujet qu’Henri MICHAUX écrit dans les Tranches de savoir : « Le meilleur moyen pour un homme de faire avorter son appartenance à l’histoire, c’est de manquer d’esprit et de moralité ».
 
Aujourd’hui, les femmes unies dans l’ignorance pour des faveurs n’ont d’autre moyen que de desservir leur vie, leur propre avenir dans un accompagnement meurtrier de ceux qui ont fait le choix de bâtir leur règne sur le crime. Ils distribuent des avantages à tous les immoraux qui manquent du dédain pour le sang et la sottise. Mais, pour combien de temps ? Aider un groupuscule à garder par-devers lui les ressources de tout un pays par la brutalité, les horreurs, c’est choir de son statut d’homme parce que ce qui édifie un homme, c’est la défense des valeurs. Ceux qui désirent dans l’ici et le maintenant la célébrité avec le Prince Bacchus ont choisi le trépas pour l’ivresse, une idiotie qui décape les personnalités avant de jeter leurs corps puant dans la fosse maudite sans qu’on ait le temps de se signer pour le repos de leurs âmes.
 
Les femmes qui défendent le mensonge et le crime organisé de la pègre électorale de celui qui a pour elles le cœur en bandoulière n’ont la moindre chance de se délivrer des ordures parce que le virus de la compagnie des vampires, des cannibales les a atteintes jusqu’à la moelle. Se départir de sa valeur spécifique est une grande violence contre sa propre nature pour devenir juste une canaille qui enregistre des ordres. Quelle terrible perte d’identité ! Seule la vérité a un visage de propreté parce que son éclat illumine le sourire des peuples. Celles qui se mettent au service du faux sont affreuses et tremblent de peur parce qu’elles détruisent toutes les articulations de la socialité. Elles ont des comptes à rendre pour leurs activités sombres qui méprisent les préoccupations saillantes pour lesquelles toute une Nation est en effervescence. Le gros bataillon humain qui défend ses droits finit toujours par triompher. Cette conviction enterre les gesticulations oiseuses d’une Convention morbide de celles qui s’exposent au peuple togolais sans jamais s’imposer. Jouer avec le Trésor national et les marchés publics, drainer avec soi un peloton de rivales avec qui on n’a de commun que l’avidité du gain, c’est franchement mettre en danger l’avenir de la République. La nuisance des femmes unies dans la prédation est la plus grande certitude que le peuple ait tirée de la Convention pour le soutien à la criminalité.
 
Chaque civilisation, chaque République, à un moment donné de l’histoire, fait le tri de ses brebis galeuses, de ses exclus, de ses sots, de ses détraqués et de ses valeurs. La génération de la Convention meurtrière nous rend plus lucide dans nos choix et dans notre engagement pour la libération de notre peuple. Ces femmes se sont mises dans une typologie claire de leur propre classification et s’éliminent d’elles-mêmes par la loi de sélection naturelle parce qu’elles s’affaiblissent par amputation de leur instinct maternel et par des principes corrompus de leur évolution. Elles se moquent des Togolais parce qu’elles demeurent dans les chimères d’une protection et croient qu’il suffit de s’inféoder au banditisme électoral ou à un système mafieux des dividendes de la République pour triompher du temps et de l’histoire.
 
Un peuple tolérant n’est pas du tout bête. La tolérance est la force de la patience qui prend le temps de donner à la fermeté des assurances sans excuse. Une indulgence politique pour sauver la cité n’est nullement une idiotie. Seulement, la répétition de l’indulgence s’apparente à la bêtise parce qu’elle détruit la voix du peuple, son autorité, sa souveraineté. Ce peuple se réveillera dans le style cornélien du devoir et là, il lui faudrait dresser une muraille contre les outrageuses et les outrageurs. Ne nous trompons pas sur l’état d’esprit des Togolais en les provoquant gratuitement parce qu’on pense qu’ils subissent sans avoir grand-chose à dire. Toutes les bonnes réponses viennent au bon moment ; elles sont conjoncturelles et s’imposent dans l’évolution dans sa fioriture.
 
Le jeu de Convention des femmes mutilées est dans l’ordre normal des caprices de femme pour se mettre en valeur, chercher un marché ou l’agrandir et recruter des individualités des niaiseries réciproques qui ont soif d’exhibition et de cupidité. Le peuple togolais en a tellement vu qu’il ne croit plus à l’animation populaire, celle qui a longtemps recruté pour les hommes du pouvoir des prostituées de luxe ; elle n’a aucun pouvoir de résurgence spectaculaire.
 
Dans la grisaille du RPT/UNIR, les crapules si peu nombreuses font le tintamarre qui leur plaise pour des recrutements. L’indéfendable trahit toujours dramatiquement les forcenés du soutien. Défendre des amis qui tous ont franchement tort, c’est manquer d’élévation dans la fidélité. Or, la bassesse a un coup ; il est presque toujours suicidaire. La mutilation de l’instinct maternel des femmes de la Convention est une terrible autoflagellation honteuse. Mais, leur culot dans la profanation de Dieu organisée par les femmes unies dans l’opprobre est une sottise d’un autre cran.
 
Didier Amah DOSSAVI
 
L’Alternative N° 193 du 27 novembre 2012
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here