meet_500
 
Le Syndicat de l’enseignement supérieur du Togo entend désormais défendre la « sécurité et l’intégrité physique » des enseignants du supérieur du Togo à tous les prix. C’est ce qu’a fait savoir Prof Awokou Kokou jeudi au cours d’une conférence de presse organisée par ledit syndicat à Lomé.
 
Il s’agit pour ce syndicat d’appeler les responsables des mouvements estudiantins du Togo, les autorités universitaires et le gouvernement à leur responsabilité face aux troubles récurrents remarqués sur les campus universitaires du Togo, des mouvements, troubles qui selon le syndicat, « mettent à mal », le déroulement normal de l’année académique. Cette mise en garde, disent les enseignants du supérieur, répond au souci de « préserver la sécurité et l’intégrité physique des enseignants ».
 
Lors des échanges avec la presse, les enseignants du supérieur ont indiqué avoir constaté avec « regret » que depuis quelques années, les campus universitaires de Lomé et de Kara soient devenus des « sièges des agitations estudiantines ». Cette situation, a avancé M. Awokou, est « préjudiciable au bon déroulement des activités académiques et porte atteinte » à la dignité des enseignants et à leur « sécurité individuelle et collective ». Pour ces enseignants, le fonctionnement des universités est régi par des textes à caractère réglementaire qui imposent « l’ordre et le déroulement normal des activités académiques qu’aucun acteur du monde universitaire ne peut remettre en cause sans compromettre son propre statut juridique ».
 
« L’organisation des activités universitaire repose sur la reconnaissance à toute association ou à tout syndicat légalement constitué de jouir pleinement de ses droits conformément à son objet statutaire. La liberté de manifester et le droit de grève sont des droits fondamentaux garantis par la constitution et les lois en vigueur dans notre pays. La liberté des uns de manifester ou d’aller en grève s’arrête là où commence celle des autres de ne pas manifester ou de ne pas aller en grève. Il est “navrant”, a relevé le porte-parole des enseignants du supérieur, de constater qu’à chaque manifestation estudiantine sur les campus “certains groupes d’étudiants tentent d’imposer leur volonté aux autres, en empêchant délibérément et de façon violente, le déroulement normal des activités académiques et administratives mettant en péril la sécurité des personnes et des biens. Très souvent, sous la menace de ces groupes d’étudiants, l’enseignant est contraint de quitter avec amertume son cours”, explique celui-ci.
 
Face à cette situation, les enseignants ont brandi une série de menaces allant de l’annulation “pure et simple” des semestres pour cause de troubles à des poursuites judiciaires susceptibles d’êtres engagées contre des personnes qui se seraient rendues coupables de violences sur des professeurs. “Nous ne pouvons plus continuer de subir cette atmosphère qui entrave chaque année, le déroulement normal des activités académique et nous empêchant par là de jouir de nos droits aux vacances à cause de la modification permanente du calendrier académique. En cas d’atteinte au nombre de semaines requis pour la validation du semestre pour cause de grève, ce semestre sera purement et simplement annulé.
 
Nous n’accepterons plus que des étudiants s’introduisent dans les salles pour nous faire sortir manu militari sans égard dû à notre rang. Si une telle situation se représente malgré notre mise en garde, le cours interrompu sera considéré comme fait dans son intégralité sans préjudice des conséquences qui en découleront. En cas d’atteinte à l’intégrité physique d’un enseignant, les syndicats se réservent le droit d’ouvrir des poursuites judiciaires contre le ou les contrevenants”, a menacé M. Awokou qui a invité le gouvernement et les autorités universitaires à faire les “états généraux de l’enseignement supérieur afin de diagnostiquer les problèmes récurrents qui le minent et de trouver les solutions idoines”.
 
Pour finir, ces enseignants ont réaffirmé leur “engagement” à former les “élites du futur”. En retour, ils demandent aux autorités togolaises que soit assurée sur les campus la “sécurité”, dans les universités du Togo.
 
Il faut rappeler que dès le début de l’année académique 2012-2013, des mouvements estudiantins à l’instar du Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant togolais (MEET) sont montés au créneau pour attirer l’attention du gouvernement togolais sur un certain nombre de problèmes dans les universités. Ces mouvements parlent d’Absence d’infrastructures académiques, de manque de salles de cours, d’eau dans les cités universitaires, de retard dans le versement des allocations et bourses aux étudiants et de la “mauvaise” application du système LMD.
 
Photo archives de la dernière Assemblée générale du MEET sur le campus de l’université de Lomé.
 
Olivier A.
 
afreepress
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here