En visite en France hier, le président Yayi Boni, chef de l’Etat béninois et président en exercice de l’Unité africaine a été reçu à l’Elysée dans l’après-midi. Plusieurs sujets ont été abordés dont la crise alimentaire qui sévit sur le continent, la crise militaire que connaît le nord du Mali et les grandes lignes de la nouvelle politique africaine de la France.
 
Parlant de la crise qui sévit dans la région, le nouveau locataire de l’Elysée a invité l’organisation panafricaine, la CEDEAO, voire le Mali à se tourner vers le Conseil de sécurité des Nations-Unies en vue de solliciter une résolution qui déterminerait la France à intervenir pour lutter contre le terrorisme. Cela veut dire que sans cela, il n’est pas possible de compter sur une intervention française. « Nous n’allons pas rentrer dans un processus d’ingérence », a martelé François Hollande, indiquant sans le dire explicitement, que les temps ont changé.
 
Le président Hollande n’a pas manqué de déplorer à demi-mot la situation de confusion qui prévaut depuis quelque temps dans la capitale Bamako. « L’insubordination au Mali doit cesser », allusion faite au désordre qui se joue au plan politique depuis le renversement du président Toumani Touré. Ensemble, le Président Yayi Boni et son hôte ont prôné le retour à l’ordre constitutionnel et la restauration de l’intégrité territoriale.
 
Sur le terrain, il faut rappeler que la fusion qui a eu lieu samedi dernier entre le Mouvement national de libération de l’Azaouad (MNLA) et le groupe Ansar Dine a volé en éclat 48 heures après, c’est-à-dire lundi. Cela survient suite à un désaccord sur l’application de la loi islamique. Selon un membre du MNLA, s’ils ont refusé d’approuver le communiqué final en le signant, c’est parce qu’il est différent du protocole d’accord auquel ils étaient parvenus samedi. « C’est comme si on voulait nous dissoudre dans Ansar Dine ; les exigences du groupe islamiste sont dignes d’une organisation religieuse », a-t-il révélé.
 
Pour rappel, le groupe Ansar Dine avait annoncé samedi sa fusion avec le MNLA et déclaré qu’ils avaient l’intention de mettre sur pied un Etat indépendant. Si une résolution du Conseil de sécurité venait à voir le jour par rapport à la crise dans le nord malien, il est fort à parier que les jours des candidats à la partition du pays ne serait que compté.
 
Alain SIMOUBA
 
liberte-togo.com
 

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