Les organisations professionnelles de la presse privée togolaise ont dénoncé jeudi après-midi, une « discrimination » entre les médias privés et les médias d’Etat lors à l’ouverture du procès de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
 
Seuls les médias d’Etat avaient eu l’autorisation de couvrir l’évènement dans la salle d’audience du Palais de Justice de Lomé. Les autres journalistes étaient sommés de déposer leur matériel (caméras, appareils photo, magnétophone etc…) de travail y compris les portables.
 
Le Conseil national des patrons de presse (CONAPP), l’Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) et l’Observatoire togolais des médias (OTM) « condamnent énergiquement cet état de fait et exigent que toutes les conditions soient réunies pour permettre une couverture équitable par tous les médias aussi bien privés que publics ».
 
Selon ces trois Organisations, « les médias d’Etat notamment la Télévision Togolaise, Radio Lomé, Togo Presse et Atop, ont été autorisés à filmer, enregistrer et à prendre des vues au cours de l’audience en toute liberté, alors qu’il était formellement interdit à tous les médias privés d’utiliser leurs appareils audiovisuels et de reportage ».
 
Le CONAPP, l’UJIT et l’OTM « interpellent le Ministre de la Communication, le Ministre de la Justice, le Ministre de la Sécurité et le Ministre des Droits de l’Homme à prendre leurs responsabilités afin que ces préjudices causés aux médias privés soient réparés dans les plus brefs délais pour permettre une meilleure couverture en toute quiétude et sans tracasseries du procès de +Tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat+ par tous les journalistes et professionnels de la Communication sans aucune discrimination ».
 
Par ailleurs, elles invitent « tous les journalistes à meilleure couverture du procès dans le respect d’éthique et de déontologie ».
 
Ouvert jeudi matin, le procès a été ajourné au 6 septembre, après quelques minutes de « préliminaires ».
 
Les accusés dont Kpatcha Gnassingbé, le présumé auteur du putsch et le général Assani Tidjani étaient présents. Des avocats des inculpés, ainsi ceux que de l’Etat togolais étaient également dans la salle de l’audience complètement remplie.
 
Les débats de fond n’ont pas encore démarré.
 
Au total 32 civiles et militaires passent en jugement devant la chambre judiciaire de la Cour suprême.
 
Parmi les inculpés, figurent deux frères du président de la république dont Kpatcha Gnassingbé. Ancien ministre de la défense, Kpatcha Gnassingbé est considéré comme le présumé cerveau de ce coup de force déjoué.
 
Dans le groupe figure également le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d’Etat major général des forces armées togolaises et ancien ministre de la défense.
 
Lambert ATISSO
 
source : savoirnews

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