De plus en plus décrié par toutes les couches de la population, des hommes politiques aux femmes de marché en passant par des joueurs de foot, le régime au pouvoir multiplie les manœuvres de manipulation et mobilise de grands moyens de communication (ou d’intoxication), dont une radio en cours d’installation à Lomé.
 
Après les panneaux géants, les articles payés dans des journaux étrangers, voici pour Faure Gnassingbé et compagnies un autre outil de manipulation, une radio. Selon des informations, l’infrastructure en cours d’installation à Lomé, dans un quartier au Nord-Ouest de la ville, serait financée par un DG d’une société de téléphonie dans notre pays. Plusieurs témoins indiquent apercevoir très souvent le Directeur en question en compagnie d’autres journalistes sur le lieu devant abriter la radio. On signale même le nom d’au moins un membre de la HAAC parmi ceux qui s’activent autour du projet et qui se rendent régulièrement sur le site ; et ceci en violation de la loi qui régit l’institution au sein de laquelle il siège.
 
« Les fonctions de membres de la Haute Autorité (ndlr : HAAC) sont incompatibles avec tout mandat électif, politique, associatif ou tout emploi public ou toute autre activité professionnelle », indique la loi organique relative à la HAAC en son article 9 qui poursuit en précisant que « les membres de la Haute Autorité ne peuvent détenir des intérêts dans une entreprise d’audiovisuel, d’édition, de presse écrite, de cinéma, de publicité ou des télécommunications ».
 
Pire, depuis plusieurs années, l’Autorité de réglementation des Postes et Télécommunication ressassent à tous ceux qui en font la demande que la bande de fréquence est saturée à Lomé et qu’il n’est plus possible d’obtenir de fréquence pour l’installation de radio dans la capitale. A moins qu’on nous dise que la fréquence qui sera attribuée à la radio du pouvoir sera retirée à un autre organe (suivez notre regard).
 
Par ailleurs, on apprend qu’un autre membre influent de la HAAC a aussi en projet l’installation d’une radio dans son village situé dans la partie Est du pays et serait en train d’acquérir tout doucement les matériels nécessaires auprès d’un responsable d’un organe d’Etat.
 
Tout ceci, pendant que cette même HAAC multiplie les manœuvres pour museler les médias jugés critiques. On n’oubliera pas le cas de X-Solaire fermée depuis deux (02) ans avec la complicité de la HAAC pour des raisons purement farfelues.
 
La loi prévoit que l’attribution des fréquences se fait à la suite d’un appel d’offres auquel répondent des personnes intéressées. Malgré cette disposition, des organes de presse audiovisuels appartenant au pouvoir, continuent de pousser sur le territoire, à Lomé comme à l’intérieur du pays. C’est le cas par exemple de Kozah FM à Kara dont on a dépossédé Kpatcha Gnassingbé à la suite de cette rocambolesque affaire de coup d’Etat, qu’on a rebaptisé et qui émet depuis plusieurs mois du centre du grand marché de Kara.
 
Comme on le voit une fois encore, le Togo est aux mains de gens qui en font une jungle, qui font voter des lois pour restreindre les libertés des autres citoyens alors qu’ils se permettent, eux, de les violer royalement.
 
Au demeurant, pour le cas de cette fameuse radio en cours d’installation à Lomé, nous y reviendrons avec plus de précisions, au fil de l’évolution du projet.
 
 
Mensah K.
 
 
lalternative-togo
 

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