CITE DU VATICAN – A la fin d’une année très chargée, le pape Benoît XVI aborde les fêtes de Noël visiblement fatigué, mais son entourage assure qu’il est normalement éprouvé par le poids des ans et prêt à assumer comme en 2011 les nombreux engagements déjà prévus l’an prochain.
Le souverain pontife, qui aura 85 ans en avril, est apparu amaigri, les traits tirés, dans ses dernières interventions en public. Une certaine fatigue a été aussi confirmée par des témoignages d’évêques qui l’ont récemment approché.
Le pape souffre d’un peu d’arthrose due à l’âge et doit être soutenu par le bras quand il monte ou descend un escalier.
Porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a assuré cependant vendredi à l’AFP que « le pape n’avait aucun type de maladie particulière » mais « avait simplement son âge ». « Pour une personne âgée, il est dans une forme optimale », a-t-il noté.
« Benoît XVI, a-t-il relevé, assume bien ses nombreux engagements, comme il l’a montré en septembre en Allemagne où son programme était épuisant ». « Il a pris des engagements pour l’an prochain, dont un voyage intercontinental (au Mexique et à Cuba) », a ajouté le père jésuite. Preuve, selon le Vatican, qu’une démission n’est pas à l’ordre du jour, comme certaines rumeurs jamais confirmées l’avaient laissé entendre.
Le programme est lourd aussi en cette fin d’année: samedi soir, Benoît XVI célébrera en la basilique Saint-Pierre une messe solennelle pour la naissance de Jésus, retransmise pour environ 1,1 milliard de catholiques. Il devrait utiliser à nouveau l’estrade roulante qui vise à lui épargner une fatigue inutile dans l’immense basilique.
Le jour de Noël, il délivrera sa bénédiction traditionnelle « à la ville et au monde », depuis la loggia de Saint-Pierre, puis l’Angelus le lendemain. Le 31 décembre, il présidera des vêpres, avant de célébrer le 1er janvier une messe pour la Journée mondiale de la paix.
Selon le père Lombardi, Joseph Ratzinger est intellectuellement en pleine possession de ses moyens. « Il montre toujours une grande lucidité et une grande présence », a-t-il souligné.
Dimanche dernier, Benoît XVI en avait fait la preuve, en dialoguant longuement sans notes dans la grande prison de Rebbibia à Rome, avec 300 détenus.
Dans un livre d’entretiens en 2010, le pape n’avait pas exclu la possibilité d’une démission si un jour ses forces intellectuelles ou physiques étaient diminuées, mais il avait aussi souligné qu’il n’était pas homme à démissionner pour échapper à des difficultés, comme le scandale de pédophilie qui entache la réputation de l’Eglise.
Selon le directeur du quotidien Osservatore Romano, Giovanni Maria Vian, si la crise de la foi préoccupe beaucoup le pape, « cette préoccupation n’équivaut pas à du pessimisme. Le pape n’est ni pessimiste ni las » de sa charge.
En 2011, aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Madrid comme au Bénin, dans la chaleur et la foule, le pape aura bien résisté, même s’il a montré parfois les signes d’une grande fatigue. Il a même semblé parfois revigoré par l’accueil chaleureux que lui réservaient les jeunes ou les Africains, loin des pompes du Vatican.
L’année 2012 s’annonce tout aussi chargée que 2011: un long déplacement au Mexique et à Cuba, sans doute fin mars, sera éprouvant en raison du décalage horaire. Ses étapes au Mexique ne devraient pas être en altitude en raison de problèmes cardiaques anciens dont il souffre. Un voyage au Liban est possible.
Un consistoire devrait avoir lieu, peut-être dès février, pour remplacer les cardinaux disparus. Au programme également à l’été une rencontre mondiale des familles catholiques à Milan et en octobre un synode des évêques sur la Nouvelle Evangélisation. Sans compter le suivi de dossiers difficiles comme l’entrée en vigueur au printemps de normes dans l’Eglise pour lutter contre la pédophilie ou la résolution de la question de la dissidence des intégristes.
source : AFP via 20minutes.fr

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