Faure Gnassingbé et ses garçons de course que sont sa suffisance Arthème Ahoomey-Zunu et « l’insultocrate » Gilbert Bawara sont décidés à organiser contre vents et marées les prochaines législatives. Et pour marquer le début de ce passage en force, l’Assemblée nationale a procédé au renouvellement des membres de la CENI (Commission électorale nationale indépendante). En termes de renouvellement, il s’agit au fait de la reconduction de l’ancienne équipe des fraudeurs de la République qui ont l’habitude de publier des résultats autres que ce qui sort des urnes pour permettre au régime de Faure Gnassingbé de s’éterniser au pouvoir. Mais cette reconduction des membres de la CENI effectuée en deux étapes n’est pas du goût des principaux partis de l’opposition réunis au sein de la Coalition « Arc-en-ciel » et le Collectif « Sauvons le Togo ».
 
C’est le Comité d’Action pour le Renouveau(CAR) qui a tiré le premier coup de salve en retirant ses membres de la CENI. La CDPA affirme avoir pris acte tout en exigeant des reformes. Mais le problème vient de la clarification sur la notion de l’opposition et du pouvoir. Qui est dans l’opposition et qui est au pouvoir ? La réponse honnête à cette question permet de clarifier le débat et l’attribution des sièges de la CENI aux différents partis politiques. Dans la composition de la CENI, sur les 17 membres, il est prévu 5 membres pour l’opposition et 5 pour le pouvoir ou la majorité présidentielle.
 
Or le 26 mai 2010 l’UFC et le RPT devenu UNIR ont signé un accord de gouvernement. Un accord devant permettre à ces deux entités de gouverner ensemble en partageant un certain nombre de postes allant des ministères aux sociétés d’Etat en passant par des ambassades. En d’autres termes l’UFC a quitté les rangs de l’opposition pour s’entendre avec le parti au pouvoir et gouverner ensemble.
 
De l’avis de Me Djovi Gally, ancien Conseiller spécial de Gilchrist Olympio sur une radio de la place, l’UFC étant au pouvoir avec le RPT/UNIR ne peut plus se revendiquer de l’opposition. On n’a pas besoin de se perdre en conjecture pour comprendre la différence entre un accord de gouvernement et un accord politique. Or, avec la composition de la CENI pour les prochaines élections, l’opinion a été surprise de voir l’UFC se réclamer de l’opposition et de se voir attribuer 3 places sur les 5 qui reviennent à l’opposition. Logiquement l’UFC et le RPT devrait se partager les 5 places de la CENI réservée à la majorité présidentielle. En réponse au tollé suscité par l’attribution des places de l’opposition à l’UFC, Gilbert Bawara dans ses élucubrations affirme qu’en 2006 le CAR et la CDPA étaient au gouvernement tout en obtenant des places de l’opposition à la CENI. Un curieux argument rapidement repris en compte par les responsables de l’UFC. Mais là où les responsables du RPT/UNIR et de l’UFC ne sont pas honnêtes avec eux- mêmes, c’est qu’en 2006, la participation au gouvernement du CAR et de la CDPA n’était que la conséquence d’un accord politique signé par l’ensemble de la classe politique pour un objectif clair dans un délai précis. Et c’est de l’Accord Politique Global (APG) qu’il s’agit. L’UFC et le RPT/UNIR ne peuvent pas feindre d’ignorer cette réalité différente de l’accord pour le partage du pouvoir entre ces deux partis. On ne peut pas être à la fois pour et contre. L’UFC est au gouvernement depuis plus de deux ans avec le RPT/UNIR, elle ne saurait se réclamer aujourd’hui de l’opposition à moins qu’elle dénonce cet accord et claque la porte au gouvernement.
 
Le reste est une escroquerie politique que la classe politique dans son ensemble ne peut accepter. La politique c’est beaucoup de cynisme, mais c’est aussi un peu d’éthique. Gilchrist Olympio et ses amis doivent assumer leurs actes et la place qu’ils occupent désormais au sein de la classe politique togolaise.
 
 
Mensah K.
 
lalternative-togo
 

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