La Zambie s’est qualifiée sans difficulté pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations en s’imposant face au Soudan (3-0), ce samedi 4 février 2012 à Bata (Guinée équatoriale). Christopher Katongo en a profité pour inscrire son troisième but dans la compétition. Dans le dernier carré, les Chipolopolo affronteront le vainqueur de Ghana-Tunisie, pour atteindre leur première finale depuis 1994.
La Zambie était favorite de ce quart de finale contre le Soudan et elle n’a pas cessé de respecter son statut, ce samedi 4 février 2012 à Bata. Dans un stade complètement vide et seulement animé par quelques vuvuzelas, les Chipolopolo ont gagné leur ticket pour des demi-finales de Coupe d’Afrique des nations qu’ils n’avaient plus connus depuis 1996. Un succès qui n’a pas tardé à se dessiner dans une partie où les Zambiens n’ont jamais été inquiets.
La Zambie sans problèmes
Une minute de silence a été observée en hommage aux victimes de la tragédie de Port-Saïd en Egypte, le 4 février 2012.
Car dire que le Soudan a vécu une première période cauchemardesque est presque un euphémisme. Après un round d’observation d’une bonne dizaine de minutes, la Zambie ne tarde pas à ouvrir le score face aux Crocodiles du Nil. Une frappe croisée de Mayuka dans la surface pour se chauffer (14e) et c’est bientôt Kalaba qui dépose un coup franc excentré sur la tête de son coéquipier du Tout Puissant Mazembe Stoppila Sunzu, qui coupe au premier poteau et trompe le gardien soudanais (1-0, 15e).Vingt minutes plus tard, les Chipolopolo obtiennent exactement le même coup de pied arrêté mais cette fois-ci Kalaba met en retrait à Sinkala, dont la frappe de l’extérieur du pied droit est détournée du bout des gants par Akram.
Malgré une occasion signée Ahmed Bashir suite à une mauvaise relance de la défense zambienne, le Soudan est donc globalement dominé. Et le statut de petit poucet de ces quarts de finale n’est pas forcément la seule explication de cette faible prestation, la préparation physique est sans doute également à blamer. Les Crocodiles sont en effet obligés d’opérer deux changements au cours des quarante-cinq premières minutes lorsque Yousif Ala Eldin (28e) puis Hamid Nazar (38e) se blessent tout seuls et sont tour à tour évacués sur une civière, interrompant longuement la partie. Un match d’ailleurs particulièrement haché, l’arbitre étant obligé de distribuer les cartons jaunes pour sanctionner fautes et simulations (trois pour le Soudan, un pour la Zambie en première période).
Un Soudan frustré
C’est d’ailleurs cette mauvaise manie soudanaise d’arriver en retard et de faire faute qui amène le deuxième but zambien. Après avoir tiré le maillot de Mayuka en première période (36e), Ali Eldin découpe Kalaba, il est vrai très remuant, en deuxième. Il offre ainsi un penalty aux Chipolopolo et se fait expulser au passage pour un deuxième avertissement. Le tir de Christopher Katongo est d’abord repoussé par un Akram largement sorti de ses cages, mais l’attaquant vedette de la Zambie reprend dans un deuxième temps et double la mise pour son équipe (2-0, 66e). La pause avait pourtant semblé faire du bien aux Soudanais, revenus sur la pelouse avec de meilleures intentions, concrétisées par les frappes de Khalifa (53e) et Mudather (55e). La frustration est d’autant plus grande.
Une frustration mise en pratique lorsque le portier soudanais Akram plante volontairement ses crampons dans le ventre de Chris Katongo, laissant le buteur plusieurs minutes sur le carreau (75e). La fin du match ressemble à une grande passe à dix de la Zambie qui ne prend plus aucun risque et n’attaque plus, préférant rester tranquillement dans son camp. Malgré cette stratégie de la prudence, les Crocodiles du Nil ne parviennent pas à empêcher leur adversaire d’inscrire un dernier but. Laissé totalement seul aux dix-huit mètres, James Chamanga, entré en jeu en deuxième mi-temps enroule son ballon et conclut les débats d’un poteau rentrant (3-0, 86e). En demi-finales, les hommes d’Hervé Renard affronteront un adversaire certainement plus coriace : le vainqueur du quart de finale le plus relevé de cette CAN, entre le Ghana et la Tunisie.
Par Thomas Pitrel
RFI

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