Les clés de la victoire zambienne

L’équipe de Zambie a créé la surprise en remportant la CAN 2012 face à la Côte d’Ivoire. Le tout premier sacre des Chipolopolo en Coupe d’Afrique des nations s’explique entre autre par la stabilité du groupe et le football de qualité pratiqué par les Chipolopolo. Analyse.
Un groupe stable
Treize joueurs participants à la CAN 2012 étaient présents lors de la CAN 2008 et seize joueurs avaient pris part à la CAN 2010. Les Zambiens ont misé sur la stabilité ces dernières années et ils ont été récompensés. Sortis au premier tour au Ghana, les Chipolopolo ont ensuite été éliminés en quarts de finale en Angola. Au Gabon et en Guinée équatoriale, l’équipe de Zambie a franchi un cap décisif.
Un entraîneur apprécié et respecté
Pour faire mûrir ce groupe, il fallait un technicien compétent. Hervé Renard, ancien adjoint de Claude Le Roy en équipe du Ghana, s’est bien acclimaté au football zambien lors de son premier passage à la tête de la sélection zambienne, en 2008-2010. Mieux : le Français a su tirer le meilleur du style chipolopolo tout en y apportant la rigueur nécessaire durant les grandes compétitions. Le sélectionneur a su aussi se faire respecter de ses hommes. Il n’a pas hésité à exclure Clifford Mulenga, lorsque l’attaquant a commis un écart de conduite et a refusé de s’excuser.
Une Fédération à l’écoute
Pour asseoir son autorité, Hervé Renard avait besoin du soutien clair de la Fédération zambienne. Le sélectionneur a toujours entretenu une bonne relation avec son Président, Kalusha Bwalya. Renard ne manque jamais une occasion de rendre hommage au Ballon d’Or africain 1988.
Un drame fédérateur
Dix-huit joueurs de l’équipe nationale sont morts en avril 1993, au large de Libreville, lors d’un crash aérien, alors qu’ils se rendaient à Dakar pour y défier le Sénégal. Ce drame, Christopher Katongo et ses partenaires en entendent parler depuis leur enfance. La concordance des faits entre la tragédie et cette CAN 2012 coorganisée par le Gabon a apporté une force morale supplémentaire aux Chipolopolo. Les Zambiens se sont sentis investis d’une mission après s’être recueillis sur une plage de Libreville, le 9 février.
Des progrès dans l’état d’esprit
La tragédie de 1993 n’explique pas totalement l’état d’esprit conquérant des Zambiens. Les joueurs ont pris confiance. Le staff expliquait que les Chipolopolo étaient parfois impressionnables par le passé. Durant cette CAN 2012, ils n’ont reculé devant aucun adversaire. La qualification face au Ghana, en demi-finale, a apporté plus d’assurance au groupe.
Un coup d’éclat dès le premier match
La victoire d’entrée face au Sénégal a aussi fait beaucoup de bien. Hervé Renard était attendu au tournant. Parti à l’issue de la CAN 2010, le Français a été rappelé en novembre 2011. Son prédécesseur, Dario Bonetti, avait laborieusement qualifié les Chipolopolo pour la CAN 2012. En battant les Lions de la Teranga, les Zambiens ont donné tort à ceux qui critiquaient le retour d’Hervé Renard.
Des joueurs sous-estimés
Plus généralement, les Zambiens ont prouvé leur valeur durant cette CAN 2012. Méconnus du grand public, les joueurs ont tenu la dragée haute à des adversaires plus réputés et qui évoluent dans les meilleurs clubs d’Europe. La Chipolopolo ont prouvé une nouvelle fois qu’une équipe pouvait remporter la CAN avec une majorité de joueurs évoluant sur le continent.
RFI

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