Inculpé depuis le 12 septembre 2012 pour complicité d’escroquerie dans une affaire impliquant 48 millions de dollars et l’opposant à un Emirien, Pascal Bodjona est gardé depuis lors dans les locaux de la gendarmerie de Lomé. Pour le collectif des avocats de l’ex-ministre togolais de l’Administration territoriale, qui était mardi 30 octobre devant la presse, son maintien en détention ressemble à une affaire politique.
 
La défense dénonce une irrégularité de la procédure d’arrestation. Pour le collectif des avocats de Pascal Bodjona, tout ce qui a été fait dans la procédure, jusqu’à l’inculpation de l’ancien ministre, est irrégulier. Pour Zeus Ajavon, « le cas Bodjona est un cas extrême, en terme de violation des droits du justiciable tout court, également en terme d’instrumentalisation de la justice à des fins politiques ».
 
De sa qualité de témoin (qu’on lui a reconnue), lors de sa première audition devant le juge, Pascal Bodjona s’est vu attribuer une deuxième plainte, par le même plaignant et dans la même affaire, et qui fait de lui, cette fois, un inculpé. C’est d’ailleurs cette deuxième plainte qui le retient en détention depuis le 1er septembre. Et depuis lors, les avocats n’ont toujours pas accès au dossier de cette deuxième plainte.
 
C’est pourquoi, pour le collectif des avocats, c’est une procédure taillée sur mesure, et Pascal Bodjona ne demande pas, dans cette affaire, une reconnaissance pour service rendu. Il demande, tout simplement, justice.
 
RFI
 

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