Elle défraye la chronique depuis que Kpatcha Gnassingbé et ses compagnons de misère ont été embastillés en ce lieu réputé très sinistre et lugubre situé à quelques encablures de la nouvelle Présidence. Oui, la nouvelle Présidence qui jouxte un haut lieu d’assassinats, de tortures et de toutes sortes de dérives sans que le locataire qui s’est investi des pouvoirs de gouverner un peuple contre son avis, n’en soit informé. Une bonne blague, n’est-ce pas ?
 
La fameuse ANR au centre de toutes les controverses, est créée par décret Présidentiel N° 2006- 001/PR du 26 janvier 2006 et placée sous l’autorité directe du Président de la République, de Faure Gnassingbé donc, mais sous la direction d’un Directeur Général en la personne d’ Alex Yotroféï Massina. Mais ses attributions sont tout aussi floues que ses méthodes. Enquête sur une police secrète qui sème la terreur dans la cité, avec la bénédiction de Faure Gnassingbé.
 
Une Agence de renseignement pour conserver le pouvoir dans le giron familial
 
Au lendemain de leur ascension illégitime et sanglante au pouvoir, les fils Gnassingbé et leurs conseillers occultes n’avaient qu’un seul souci : trouver les mécanismes appropriés pour conserver le plus longtemps possible le pouvoir dans le giron familial. L’armée qui venait de leur offrir le pouvoir après le massacre d’un millier de Togolais, était plus moins ou acquise, mais il faudra mettre en surveillance un certain nombre d’officiers sur lesquels pèsent encore quelques soupçons. Il faut surveiller aussi cette opposition mal organisée mais très bouillante, capable de soulever les populations pour un renversement de l’ordre illégalement établi. Le CTR (Centre de Traitement des Renseignements) ne faisait plus l’affaire à leurs yeux. Il était plus qu’urgent de mettre sur pied un service de renseignement spécial pour contrôler le pays et garder longtemps le pouvoir.
 
Pendant que Faure Gnassingbé était en quête de reconnaissance sur le plan international, Kpatcha Gnassingbé, le plus proche ou le supposé plus proche des militaires peaufinait la stratégie sécuritaire de verrouillage systématique du pays. Selon plusieurs sources, l’idée de la mise sur pied de l’ANR venait de lui. Une fois le principe acquis, Charles Debbasch et d’autres juristes de la Présidence ont planché sur les textes, puis sur le décret. Le 26 janvier 2006, l’ANR, ( Agence nationale de renseignement) venait de voir le jour, avec à sa tête un certain Alex Yotroféï Massina, nommé sur insistance du député de la Kozah dont il était le plus proche, pour ne pas dire le chien de garde. Ironie de l’histoire, c’est ce même Massina qui doit tout à Kpatcha, qui a tourné non seulement casaque, mais comploté contre son bienfaiteur d’hier jusqu’à sa chute et sa mise en prison ; et le comble, sous sa garde.
 
L’article premier du décret du 26 janvier 2006 place l’ANR sous l’autorité directe du Président de la République. Mais en 2006, Kpatcha Gnassingbé, ministre de la Défense et des Anciens combattants était encore l’homme fort du pays. Et c’est de bonne guère que son ami Massina qu’il a réussi à placer à la tête de l’agence, venait lui rendre compte en premier avant d’aller voir son frère Président au Palais de la Marina. Une démarche qui suscitait déjà une levée de boucliers de la part des conseillers de Faure qui estimaient que le Président de la République sous l’autorité de qui exerce l’ANR, était la seule personne à qui Massina devait transmettre les renseignements. Faure Gnassingbé, au regard des appréhensions de ses conseillers, se méfiait de cet officier avant que d’énormes moyens ne soient déployés pour le récupérer et le retourner contre son mentor. C’est un autre sujet sur lequel nous reviendrons plus tard.
 
 
L’ANR et les barbouzes israéliens
 
Officiellement, de nombreux Etats africains n’entretiennent pas des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu par solidarité avec la cause palestinienne. Il est rare de trouver dans les capitales africaines, une Ambassade sur laquelle flotte l’étoile de David. Et pourtant, c’est un secret de polichinelle, les Israéliens sont dans nos pays aux côtés des régimes peu démocratiques ou autoritaires pour assurer la sécurité des satrapes qui ont confisqué le pouvoir. Le Togo n’en fait pas exception.
 
Dans l’une de nos précédentes parutions, nous faisions état de ce que le vrai patron de la SNPT (Société Nouvelle des Phosphates du Togo) est un Israélien du nom de Edery, qui s’occupe de la sécurité personnelle de Faure Gnassingbé, et gagne un salaire astronomique qu’il s’octroie lui-même sur les revenus des phosphates. Avec une gestion pareille, l’embellie de la filière des phosphates n’est pas pour demain.
 
Ce sont donc les Israéliens qui sont les vrais concepteurs des méthodes de fonctionnement de l’ANR. Le personnel civil et militaire travaillant dans cette agence a été formé par vague en Israël. Le matériel ultra performant acquis à des milliards de francs CFA avec l’argent du contribuable, dans un pays où les hôpitaux manquent de tout, est également d’origine israélienne. Selon certains experts que nous avons approchés au cours de nos investigations, l’ANR n’est pas exclusivement de touche israélienne, mais un syncrétisme d’un peu de tout :Israélien, Chinois, Nord-coréen etc. Mais la touche spéciale est revenue aux Israéliens.
 
 
Une agence qui emploie plus d’un millier de personnes
 
L’article 4 du décret portant création de l’ANR stipule : « L’Agence dispose d’un personnel militaire et d’un personnel civil recrutés selon les modalités détermineés par arrêté du Président de la République. En raison du caractère particulier de leurs fonctions, le personnel militaire et le personnel civil en service sont strictement tenus au secret professionnel et au respect du principe hiérarchique. Ils doivent faire preuve de discrétion professionnelle pour tous faits, informations et documents dont ils ont connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions ». C’est donc une certitude que l’ANR, c’est un mélange de militaires et de civils. Par militaire, ici on sous-entend militaires et gendarmes. Parlant des civils, il faut intégrer les policiers qui sont nombreux à opérer dans cette structure, et bien d’autres personnes ordinaires.
 
C’est une véritable boîte à emplois où travaillent au moins un millier de personnes, toutes catégories confondues. Des ingénieurs informatiques aux simples zémidjans, des jeunes polyglottes aux prostituées, des journalistes aux supposées jeunes filles d’affaires, l’ANR, c’est un fourre-tout, avec des éléments qui se retrouvent dans tous les secteurs d’activités du pays.
 
L’Agence dispose d’une antenne dans toutes les préfectures. Les agents de ce service sont au Port pour le contrôle des conteneurs. Ils sont à l’aéroport jusqu’au dernier box avant la salle d’embarquement, on les trouve désormais à la tête de certaines prisons depuis l’affaire du richissime homme d’affaires Sow Bertin Agba. Ils surveillent et contrôlent discrètement les comptes bancaires de certains hommes d’affaires. C’est par ce créneau que l’ANR arrive à faire des montages pour couler certains d’entre eux dont les fortunes pourraient servir à financer l’opposition ou à déstabiliser le pouvoir de Faure Gnassingbé. En tout cas, c’est la psychose développée dans le sérail.
 
Comme on le voit, l’ANR de par son fonctionnement et ses méthodes constitue un véritable maillage du pays. Nous sommes en face d’une véritable GESTAPO ou STASI qui, en violation de toutes les lois de la République, met en surveillance l’ensemble des citoyens tant dans leurs vies privée que professionnelle.
 
Un gouffre financier pour la protection d’un seul homme et de son pouvoir
 
Tout système autocratique et dictatorial est coûteux pour le contribuable. Pour asseoir un régime pareil pour longtemps, le premier reflexe de tout pouvoir illégitime, qui se base sur la force, est le contrôle des ressources du pays. Le Togo en plus de 40 ans d’un règne sans fin d’une seule et même famille, n’échappe pas à cette réalité. Pendant que le pays manque de tout, des dizaines de milliards de FCFA provenant des caisses noires de la Présidence et de certaines sociétés d’Etat sont investis dans les renseignements, et particulièrement à l’ANR. Ces milliards ne servent pas uniquement au fonctionnement de la structure, mais aussi à l’achat de matériels onéreux pour les écoutes téléphoniques, la localisation des appels, le brouillage des communications et des radios, la capture des communications des avions, la lecture des mails, les appareils de dernières générations de prise d’images, les substances pour l’empoisonnement etc.
 
La provenance des ressources financières telle que déclinée dans le décret portant création de l’ANR ne correspond à aucune orthodoxie financière. L’article 7 du décret N° 2006-001/ PR du 26 Janvier 2006 dit ceci : « Les ressources de l’Agence sont constituées par les dotations du budget général ; les fonds spéciaux ; les crédits divers». La gestion des crédits est soumise au seul et unique contrôle de Faure Gnassingbé, comme le stipule l’article 9 du décret : « L’Agence tient une comptabilité compatible avec le caractère particulier de ses attributions. La gestion des crédits et des fonds est soumise à un contrôle dont les modalités sont fixées par le Président de la République ». Et c’est le DG de l’ANR, le tout-puissant Massina Yotroféï qui assure la gestion administrative et financière, selon les termes du décret, de quoi lui donner une puissance financière sans précédent. Il faut ajouter à ces fonds de provenance douteuse et floue, les milliards de FCFA rackettés auprès des hommes d’affaires, des commerçants du marché que les seigneurs de l’ANR se partagent gracieusement.
 
L’ANR, les écoutes téléphoniques et la lecture des mails
 
Les écoutes téléphoniques au Togo sont un secret de polichinelle. Mais depuis l’arrivée de Faure Gnassingbé, le système s’est renforcé avec l’acquisition d’un système plus performant allant jusqu’à la reconnaissance vocale, c’est-à-dire à l’identification de ceux qui se parlent au téléphone par leurs voix. Ce matériel acquis auprès des Israéliens à plus de dix (10) milliards de CFA, selon certaines sources, est installé dans le sous-sol de la nouvelle Présidence, sous la supervision du Commandant Tchakpélé. Travaillent en ces lieux jour et nuit, des jeunes diplômés (hommes et femmes) formés en Israël, parlant tous les dialectes du Togo et les langues étrangères, notamment le Français, l’Anglais, l’Allemand, le Russe, le Chinois etc. C’est eux qui écoutent, enregistrent et font la transcription de toutes les conversations. Ils ont aussi la possibilité de localiser le secteur d’où provient l’appel.
 
Au-delà des écoutes, l’ANR est également équipée d’un dispositif performant pour lire systématiquement tous les mails entrant et sortant du Togo. C’est en 2009 qu’un expert israélien, après une séance de travail avec certains services de renseignements, a installé ce dispositif. La méthode qui consiste à contourner les mots de passe pour rentrer dans les mails d’autrui est connue depuis et pratiquée par les Nigérians qui arnaquent les gens sur internet. Toutes ces pratiques à l’ANR, sous la bienveillance de Faure Gnassingbé sous l’autorité de qui Massina, Tchakpélé et autres agissent, se font en violation flagrante de la Constitution qui garantit en son article 29 le secret de la correspondance : « L’Etat garantit le secret de la correspondance et des télécommunications. Tout citoyen a droit au secret de sa correspondance, de ses communications et télécommunications ». Faure Gnassingbé et ses Tonton Macoute de l’ANR n’ont que faire de la vie privée de leurs concitoyens.
 
Mais si ce matériel d’une rare performance a été acquis, c’est pour surveiller et écouter beaucoup plus les hommes du système dont on doute de la loyauté que les opposants. Ainsi, ils sont nombreux à être épiés,les officiers supérieurs, les barons revanchards, les ministres en activités et bien d’autres. Il y a de cela quelques semaines, deux confrères ont rapporté qu’une conversation téléphonique entre Pascal Bodjona et Abass Kaboua sur le téléphone de la femme du ministre sur la question de la CNDH, a été enregistrée par les agents de l’ANR, manipulée et ensuite présentée à Faure dès son retour de New York.
 

Un haut lieu de montages sordides, de manipulations, de torture et d’assassinats

 
Les montages et la manipulation sont le propre des services de renseignements dans le monde. Massina et compagnie n’échappent pas à cette règle, surtout dans le contexte togolais avec un régime illégitime comme celui de Faure Gnassingbé qui voit le danger partout. Ces pratiques visent à piéger et à neutraliser des personnes ciblées comme de potentielles menaces pour le pouvoir en place. Accessoirement, cela permet aussi de régler des comptes à certains membres du système jugés arrogants ou incontrôlables. Un petit répertoire des montages de l’ANR permettra au lecteur de comprendre le degré de méchanceté et de perversité de ceux qui gèrent cette structure.
 
Juillet 2010, l’ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, François Boko, arrive au Benin pour une deuxième fois dans le cadre d’une mission d’évaluation de la réforme de la Justice de ce pays pour le compte de l’UE. Il prend ses quartiers dans une villa non loin de l’Hôtel du Port. Le Benin qui s’est engagé à assurer sa sécurité le temps de la mission, met à sa disposition des agents. Dès qu’il arrive au Benin, les agents de l’ANR, photo à l’appui, suivent tous les déplacements de Monsieur Boko. Leur ennemi juré était trop libre de ses mouvements, et il fallait trouver un moyen pour le faire partir. Finalement, sous la pression de Lomé et surtout de Faure Gnassingbé qui menaçait de boycotter la fête de l’Indépendance du Benin si son ennemi que l’ANR a pris en photo se pavanait dans les rues de Cotonou.
 
Connaissant les méthodes du pouvoir togolais qui a infiltré le Benin, le Gouvernement béninois décide le 30 juillet de faire partir François Boko de toute urgence du pays. Le coup ayant visiblement échoué, les mauvais génies de l’ANR ont fait passer dans les médias que le départ de Boko du Bénin était lié à un scandale causé par des jeunes filles qui sont venues se battre à sa résidence, et que l’UE a décidé de rompre tous les contrats avec l’expert togolais. Ce qui en réalité n’était qu’une pure invention sortie de l’imagination fertile de Massina et consorts. Et pourtant, le sieur Boko continue ses missions partout en Afrique pour le compte de l’UE. Et comme par hasard, depuis que Koffi Kounté a décidé de publier le rapport authentique de la CNDH, les sbires de l’ANR lui trouvent aussi des problèmes de mœurs. Avant cet incident du Benin, plusieurs coups portant la griffe des agents de l’ANR ont été montés, sans succès, contre l’ancien ministre en France et au Tchad.
 
Cela fait plus d’un an déjà que le richissime homme d’affaires togolais Sow Bertin Agba est incarcéré à la prison civile de Tsévié. Arrêté le 7 mars 2011 par les agents de l’ANR, pour une prétendue affaire d’escroquerie, il a été détenu pendant des jours au Guantanamo, torturé, violenté, contraint pendant le jour de compter les rayons solaires. Jusqu’à ce jour, personne ne comprend pourquoi cette affaire de droit commun est devenue une affaire d’Etat. Le dossier est toujours embourbé dans les méandres polluants de la Justice togolaise, avec un Procureur Général sous ordre et sous pression qui refuse de faire appliquer le droit. Finalement le dossier Bertin Agba est-il une affaire d’escroquerie, comme on nous le fait croire depuis un an, ou est-ce un problème purement politique ? Investigations faites, il apparaît que c’est un dossier monté de toutes pièces comme on sait le faire à l’ANR, pour couler ce fils du pays dont la fortune inquiète.
 
En effet, l’ANR avant l’arrestation de Bertin Agba, a remis à Faure Gnassingbé un rapport confidentiel estimant la fortune du Président Directeur Général de l’OPS à une dizaine de milliards de FCFA qu’il compterait mettre à la disposition de son cousin Pascal Bodjona qui serait intéressé par le fauteuil présidentiel en 2015. Selon toujours ce rapport, c’est en prélude à ce projet que Bertin Agba s’est offert un avion, une Maybach, et la cerise sur le gâteau, une Roll Royce. Il y est également dit que Bertin Agba s’est inscrit dans une prestigieuse Université en France où il venait d’obtenir un diplôme.
 
En réalité l’histoire rocambolesque de cet Emirati enturbanné n’a été que l’alibi pour neutraliser un homme qui suscite la peur, et au-delà, son cousin, l’homme à tout faire du régime. D’ailleurs, de sources généralement bien informées, il y a de cela quelques mois, Faure Gnassingbé aurait eu une discussion avec le ministre « Grand format » sur cette affaire et ses ambitions. Et depuis, l’homme est en disgrâce, sinon presque. Lui qui est connu comme propriétaire de tous les dossiers et très prolixe, se fait désormais discret. Selon un baron du sérail, on attend le prochain remaniement pour lui indiquer la porte de sortie. L’intéressé même ne se fait plus certainement d’illusions ; il devrait savoir que son compagnonnage avec Faure Gnassingbé est presqu’à sa fin, comme pour dire que la dictature se nourrit toujours du sang de ses propres fils pour régénérer.
 
Courant 2007, un citoyen togolais faisant les affaires entre son pays et les USA a été arrêté par des agents de l’ANR, jeté en prison sans aucune procédure, ses biens confisqués, pour une soi-disant affaire de trafic de drogue. Au bout de six mois d’incarcération, un juge qui s’est rendu compte de l’injustice dont il était victime, a ordonné sa libération. Jusqu’à ce jour, on ne sait pas si le pauvre togolais a vraiment récupéré ses biens saisis par les tout-puissant de l’ANR. Ce monsieur avait-il quelque chose à avoir avec la drogue ou a-t-il été piégé ?
 
Il appert dans cette affaire que l’homme a été en réalité piégé par ses détracteurs qui lui en voulaient pour une affaire de femme. En effet, des agents de l’ANR avaient balancé nuitamment dans sa maison par-dessus la clôture, trois capsules de drogue avant de revenir quelques heures après, armés jusqu’aux dents sans aucun mandat, pour une perquisition. Et comme il fallait s’y attendre, après avoir fait un simulacre de visite dans la chambre, ils reviennent sur la cour pour ramasser les capsules de drogue et embarquer le propriétaire manu militari vers leur centre de torture. Ce montage que nous venons de décrire, de nombreux Togolais et étrangers en sont victimes tous les jours.
 
Que peut-on dire de l’assassinat d’Atsutsè Agbobli dont les méthodes d’exécution ressemblent fort à celles de l’ANR ? Sur cette question, Claude Améganvi du Parti des Travailleurs a la certitude que la mort du leader du MODENA (Mouvement pour le Développement National) le 15 août 2008 serait consécutive à une torture au matériel électrique, une fabrique de l’ANR de Yotroféï Massina. Quant à Gaston Vidada devenu trop gênant après avoir rempli de loyaux services à certains réseaux obscurs du pouvoir, son assassinat a soigneusement été déguisé en un braquage.
 
Le palmarès funèbre de l’ANR, on ne finira jamais d’en parler, et les pages de notre Journal ne suffiront pas pour contenir la face cachée de ce service de renseignement devenu un véritable monstre dans la cité, absorbant des milliards du contribuable togolais. Les discours angéliques de son initiateur Faure Gnassingbé sur la réforme en profondeur de ce service ne sont que de la poudre aux yeux, mieux, une farce savamment entretenue pour flouer l’opinion nationale et internationale. L’ANR, au-delà de ce qu’on peut tenter de dire pour disculper le sommet de l’Etat, reste un redoutable instrument au service exclusif de Faure Gnassingbé, et de ce point de vue, tout ce qui a été planifié et exécuté par ce service a toujours reçu la bénédiction de l’« Esprit nouveau ».
 
Ferdi-Nando
 
www.lalternative-togo.com
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here