Dominique Strauss-Kahn a été libéré sur parole vendredi dernier à la suite d’une audience spéciale. Il n’est plus en résidence surveillée, le bracelet électronique lui a été enlevé et sa caution de six millions de dollars retournée. Mais le procureur Cyrus Vance a refusé d’abandonner les poursuites pour crimes sexuels. La justice américaine conserve également le passeport de Dominique Strauss-Kahn. Ce qui signifie qu’il est libre de se déplacer aux États-Unis, mais qu’il ne pourra pas quitter le pays avant la fin de l’affaire. L’instruction continue donc et la prochaine audience est fixée au 18 juillet.
 
DSK revient de loin. Du statut de coupable tout fait, l’ancien Directeur général du Fonds monétaire international (Fmi) est en passe d’être innocenté. De l’avis de nombre d’observateurs, on évolue vers un non lieu. Tout cela grâce à…Nafissatou Diallo, la même qui l’avait (presque) détruit le 12 mai 2011 lorsqu’elle accusait DSK de l’avoir agressée sexuellement et violée. Ce n’était visiblement que du pipo, un business monté de toute pièce par la femme d’hôtel pour se faire une petite santé financière. Il s’agissait d’un client qu’on n’a pas la chance de croiser deux fois dans sa vie, le patron du grand Fmi. Il a fallu d’un seul coup de fil pour que le pot aux roses soit découvert.
 
Selon une enquête entreprise par le procureur, la Guinéenne a évoqué avec un dealer détenu pour trafic de stupéfiant le profit qu’elle tirerait à maintenir cette affaire. Voilà qui dit tout. L’enquête a par ailleurs rapporté des zones d’ombre sur ses relations et prouvé qu’elle a menti au cours de ses premières dépositions. Elle qui était présentée au début de l’affaire comme une sainte, le sosie de Santa Maria.
 
Ce retournement de situation n’est d’ailleurs que bon sens. Depuis l’éclatement de l’affaire, beaucoup d’observateurs n’y voient qu’un pur montage. Le bon sens s’étonnait qu’un décrépit de la trempe de DSK puisse aussi facilement maîtriser une dame de la trentaine et la violer. Plus cocasse, le fait que la dame ait pratiqué une fellation à son partenaire d’un jour. Cela pourrait se comprendre aisément si Nafissatou avait déclaré que DSK l’y avait contrainte avec une arme sous la tempe. Pourquoi n’a-t-elle pas arraché le bistouri qui allait et venait avec les défenses naturelles qu’elle avait dans sa bouche, c’est-à-dire ses dents ? C’est ce qu’aurait fait toute femme dans sa situation. Mais la Guinéenne elle, tellement clémente, a laissé son présumé violeur faire. Le scénario était trop beau, pour être vrai.
 
Cette Nafissatou Diallo est une faiseuse d’homme. Il a suffi de sa parole pour détruire Dominique Strauss-Kahn. Doublement. D’abord sa carrière au Fmi. Puis une probable présidence de la République. Elle a définitivement gâché la carrière de DSK à la tête de cette institution financière, puisque la place qu’il a laissée vacante vient d’être pourvue, et c’est sa compatriote Christine Lagarde qui a été l’heureuse élue. La femme d’hôtel a « tué » le président que tous les Français attendaient. Mais il a encore suffi d’un coup de fil pour qu’elle ramène DSK à la vie. Aujourd’hui l’espoir d’une probable candidature à la magistrature suprême, entre-temps perdu, renaît chez le « Vieux » et au Parti socialiste. Même les candidats de rechange, Martine Aubry et François Hollande sont prêts à supporter un report de l’échéance de dépôt des candidatures et les primaires PS. Décidément, ce que femme veut…
 
Tino Kossi
 
source: liberté hebdo togo

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