Les autorités togolaises continuent de s’acharner contre le Directeur général d’OPS Sécurité Bertin Agba, arrêté depuis le 7 mars 2011 dans une rocambolesque affaire d’escroquerie internationale. A la suite d’une perquisition effectuée dans sa cellule le 7 décembre dernier par la Gendarmerie, on envisage de le poursuivre pour « atteinte à l’honneur », « dénonciation calomnieuse », « détention illégale de moyens de communication » et « complicité d’évasion ».
Après plus d’un an de détention à la prison civile de Tsévié, Bertin Agba espérait recouvrer provisoirement sa liberté après le verdict de la Cour suprême rendu le 20 juin dernier. Malgré le paiement d’une caution de 150 millions FCFA, il est toujours maintenu en détention. Un déni de droit qui n’émeut ni le Haut Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme (HCDH), ni le Barreau togolais. Ce qui a fait dire à l’un de ses avocats que « Bertin Agba est un prisonnier personnel de Faure Gnassingbé ».
Depuis quelques jours, c’est une autre cabale qui est montée contre lui à travers Atandji Kodjo, ce prisonnier multirécidiviste qui a tenté de l’empoisonner et qui s’est évadé de la prison après que son dessein a été su. Vendredi dernier, des éléments de la Gendarmerie sont allés perquisitionner la cellule de Bertin Agba. Ils ont listé tout ce qu’il y avait dans la cellule et l’ont amené chez le Procureur de la République de Tsévié qui lui a signifié les chefs d’inculpation suivants : atteinte à l’honneur, dénonciation calomnieuse, détention illégale de matériel de communication en cellule, complicité et facilité d’évasion. Le DG d’OPS Sécurité est accusé d’aider celui qui a tenté de l’empoisonner de s’évader de la prison. Puéril, n’est-ce pas ? Ensuite, il lui a été demandé de signer un procès verbal rédigé bien avant la perquisition. Ce à quoi il s’est opposé.
Et ce n’est pas la première fois que Bertin Agba, la victime, est poursuivi par celui qui a tenté de l’éliminer. Après l’avoir torturé à l’Agence nationale de renseignement (ANR), le colonel Massina Yotroféï aurait porté plainte contre lui pour diffamation. C’est sur cette plainte que la Justice s’est basée pour ne pas le libérer après qu’il a purgé la moitié de la peine qu’il devrait encourir.
Suite à la procédure d’urgence enclenchée devant la Cour de justice de la CEDEAO par ses avocats, une procédure qui consacrera probablement sa liberté, ceux qui lui en veulent, montent ces accusations fantaisistes pour proroger son séjour en prison. Un acharnement qui ne dit pas son nom. Affaire à suivre.
R. Kédjagni
liberte-togo

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