Le président d’honneur du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, opposition) Me Yawovi Agboyibo a animé lundi soir à Lomé, une conférence axée sur le thème : »Le déverrouillage des institutions de régulation de la gouvernance du Togo : le grand défi à relever », a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
 
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre 21e anniversaire de la création du CAR, deuxième parti d’opposition du Togo, avec 4 députés à l’Assemblée nationale.
 
Me Agboyibo était assisté du président national du CAR, Me Dodji Apévon.
 
Etaient également présents à cette conférence certains ministres dont Pascal Bodjona de l’administration territoriale, Solitoki Esso de la fonction publique et Yacoubou Hamadou de la culture et des arts.
 
Dans son intervention, Me Agboyibo a d’abord fait l’historique de son parti politique, avant de faire une analyse du contexte politique, économique et social.
 
Pour le président d’honneur du CAR, la gouvernance au Togo repose sur deux catégories d’institutions : les institutions de gestion à qui il revient de gouverner les citoyens et de gérer les structures et les institutions de régulation, dont fait partie le parlement :  » mais malheureusement les institutions extraparlementaires et parlementaires s’associent au gouvernement et cela tend le plus souvent dans la mal-gouvernance ».
 
« Les institutions de régulations sont importantes dans un Etat, car elles sont sources de légitimité. Mais au Togo, elles sont dans l’incapacité de protéger la population », a-t-il souligné.
 
Selon lui, le Togo « fait du surplace, parce qu’il ne s’est pas doté d’un outil de régulation pouvant contrôler les autres institutions. En ce moment de crise où la population croupit sous le poids de la pauvreté, l’Assemblée nationale devrait dans cette situation veiller à l’équité de la répartition des besoins dans chaque commune, avec la liste des projets à réaliser », a indiqué Me Agboyibo.
 
Pour « déverrouiller les institutions », il faut à en croire le président d’honneur du CAR, « la fin du système politique actuel ».
 
Se prononçant sur le dernier congrès du Rassemblement du Peuple Togolais le 14 avril à Blitta, Me Agboyibo a estimé que la création de l’Union pour la République (UNIR) n’est qu’une « rénovation », un « changement de nom ».
 
Le RPT avait été dissous au profit de UNIR dirigée par un bureau provisoire, présidée par le président Faure Gnassingbé.
 
« Ce qu’on attend du RPT, c’est de créer les conditions de l’alternance. La demande de changement du nom du RPT est venue de certaines élites qui avaient envie de goutter aux délices du parti, mais qu’il change de nom. Le RPT n’a pas accepté de se rénover pour perdre le pouvoir. Il pense plutôt avec le concours des nouveaux venus, avoir la majorité à l’assemblée nationale. Plus il se sentira puissant, plus il cherchera à se protéger en sautant les verrous des institutions », a-t-il précisé
 
« L’opposition ne pourra enlever les verrous des institutions de régulations que si elle gagne les élections législatives prochaines. Et il est indispensable que les forces démocratiques s’accordent sans délai pour une réelle prochaine alternance au Togo », a ajouté Me Agboyibo.
 
Rappelons que les prochaines élections législatives sont prévues en octobre prochain. Les dernières législatives remontent à octobre 2007. FIN
 
Nicolas KOFFIGAN
 
 
savoirnews.net
 

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